Hainaut

"J’en ai pour 5 minutes", le ras-le-bol des personnes à mobilité réduite

Le fléau des stationnements illicites sur des places réservées aux personnes handicapées (D. Vanderbrugge 21/04/2023)

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Par Denis Vanderbrugge et Martin Caulier

"J’en ai pour 5 minutes", voilà la réponse qu’entendent fréquemment des personnes à mobilité réduite (PMR) lorsqu’elles s’adressent à d’autres automobilistes garés sur leurs places de parking réservées. Alors aujourd’hui, elles ont décidé de se faire entendre et ont monopolisé les places de parking avec leurs fauteuils roulants.

Ils sont une quinzaine à avoir décidé de manifester leur mécontentement cet après-midi dans les rues de Mons. Des personnes à mobilité réduite qui voudraient faire comprendre aux autres automobilistes leur réalité. "C’est pour montrer que les PMR, qui sont quand même 30% de la population, ne sont pas respectés. Que ce soit pour les parkings ou pour les voitures qui se mettent sur les trottoirs", explique Jacques.

"On a l’impression que ce n’est pas une priorité"

Pour les manifestants, le problème c’est que ces comportements sont réguliers. "En habitant Mons, c’est tous les jours que des personnes valides squattent les places de parking des personnes à mobilité réduite", dénonce Cédric. "Moi, je suis paraplégique. J’ai donc besoin d’un grand espace pour sortir de ma voiture. Si je me mets sur une place valide, les espaces sont beaucoup plus restreints donc impossible de sortir ma chaise roulante".

Et face à ces incivilités répétées, les personnes à mobilité réduite se sentent démunies. "On a beau le signaler à la police, ce n’est pas une priorité. On ne demande pas de sanctionner les gens directement mais plutôt de leur faire comprendre", explique Isabelle.

L’an dernier à Mons, selon les chiffres de la police locale, 143 automobilistes ont été verbalisés pour stationnement illicite sur une place réservée aux personnes handicapées. Les manifestants, eux, ont déjà décidé de répéter l’action toutes les 2 à 3 semaines jusqu’à ce que les comportements évoluent.

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