Il y a quelques jours, le gouvernement bruxellois présentait sa proposition de péage kilométrique dit "intelligent" à Bruxelles, baptisé Smartmove. La suppression de la taxe de mise en circulation des Bruxellois serait remplacée par une taxe sur l’utilisation du véhicule, en fonction du nombre de kilomètres parcourus, de l’heure et de la puissance du véhicule. L’objectif est de réduire la congestion automobile et d’améliorer la qualité de l’air. Ecolo fait partie du gouvernement bruxellois qui se dirige vers cette réforme de la taxation automobile. Il fait aussi partie du gouvernement wallon qui n’est, à ce stade, pas partisan du projet bruxellois.
Pour Jean-Marc Nollet, il faut faire quelque chose. "Je suis d’accord sur le fait qu’on ne peut pas accepter, en 2020, qu’il y ait plus de 9000 morts prématurés en Belgique à cause de la pollution de l’air. Je ne peux pas accepter qu’en Belgique, 10% des Belges soient asthmatiques à cause de la pollution de l’air. Je ne peux pas accepter que, lors de relevés effectués par Ecolo et Groen, il y a un an, dans 250 lieux à Bruxelles, que 90% de ces lieux dépassent les normes de l’OMS", explique le président d’Ecolo.
Pour Jean-Marc Nollet, la taxe kilométrique telle que proposée par le gouvernement bruxellois "est une des solutions". Mais pour lui, il faut compter sur la concertation qui s’ouvre entre les régions sur ce sujet de la taxe kilométrique. C’est une des spécificités du système fédéral belge. Lorsqu’une entité prend une décision et qu’une ou plusieurs autres entités s’y opposent, une concertation doit être organisée pour régler le conflit. Selon Jean-Marc Nollet, le projet bruxellois pourra être aménagé. "La concertation va amener le gouvernement wallon, le gouvernement bruxellois, le gouvernement flamand et le gouvernement fédéral à faire des pas les uns vers les autres", estime Jean-Marc Nollet.
La position d’Ecolo est particulière. Le parti siège au gouvernement bruxellois qui souhaite la taxe kilométrique. Il est aussi présent dans l’exécutif wallon qui s’y oppose. "Nous misons sur un aménagement dans le cadre de la concertation qui est ouverte. Ceci n’est pas à prendre ou à laisser. Cela veut dire que Bruxelles va discuter avec les autres régions. La concertation, j’ose espérer, qu’elle va amener des résultats qui permettront de diminuer les chiffres. Derrière cela, il y a une lutte pour diminuer les embouteillages et il y a une lutte pour la santé publique. Il faut protéger". "Un euro investi dans la protection de la santé environnementale des citoyens, c’est cinq euros d’économisés demain dans les soins de santé", rappelle Jean-Marc Nollet, persuadé que Wallons, Bruxellois et Flamands trouveront une solution.