Son professeur à la Chapelle, Eduardo del Pueyo lui disait toujours, "Il faut faire le Concours ou les Concours quand on est jeune". D’année en année, l’enjeu est de plus en plus difficile, notamment en ce qui concerne le stress. À 22 ou 23 ans, on a encore toute la vie devant soi, à l’approche de la trentaine, le stress est plus grand même si on a une plus grande expérience de concert.
Mais de son expérience, Jean-Claude Vanden Eynden remarque que le stress est "parfois plus dans le public que chez les candidats. J’ai pu le ressentir, il y a une fièvre dans le public, et peut-être un petit peu moins chez les candidats. Mais le stress fait partie de notre vie de tous les jours, quand on a un métier de scène."
Quel sera l’impact de l’absence de public pour le candidat ?
Il n’y a pas de règle selon lui. Chaque candidat réagira à sa manière, et des échos qu’il en a eus, jouer devant un jury avec ou sans public, cela ne change pas la donne au niveau du stress ou de la concentration : "Maintenant il est clair que ne pas avoir la récompense, à savoir les applaudissements, les réactions, sentir la présence physique de public, ça change évidemment pas mal de choses. Et peut-être que certains seront plus sensibles à ce genre de choses."
À titre personnel, puisqu’il ne peut parler au nom de tous les membres du jury, il ne porte pas trop d’attention aux réactions du public "qui sont un petit peu sentimentales, émotionnelles, épidermiques, je pense qu’il faut rester, en tant que membre du jury, extrêmement précis, extrêmement serein par rapport à ça et avoir un jugement le plus honnête et le plus objectif possible. Donc pour moi, cette réaction du public est très souvent sympathique et avec les grandes émotions du concours, bien sûr que la réaction du public fait partie de l’événement. Mais ça ne change rien au niveau de l’analyse que je fais d’un jeu, de la qualité d’une personnalité artistique, etc."