Pour un peu, on se demanderait presque si Jean-Claude Juncker n’était pas le candidat des libéraux ou des socialistes. Le Luxembourgeois a en effet recueilli l’adhésion des eurodéputés bien au-delà de son camp, celui du Parti populaire européen, globalement à droite et majoritairement composé de conservateurs. Avec 422 voix en sa faveur, il dispose désormais d'une majorité.
Les eurodéputés belges francophones l'affirment : ils ont tous voté pour lui. Une "adhésion" qui cache bien sûr des nuances et des motivations diverses. Mais dans notre pays de coalitions, apporter son soutien à un représentant d'une autre formation n'a rien de déshonorant politiquement dés lors qu'un programme a été préalablement négocié.
A y regarder de plus près, toutefois, le vote intervenu masque aussi des réalités qui seront peut-être des épines dans le pied du Luxembourgeois. C'est l'Ecolo Philippe Lamberts, co-président du groupe des Verts européens qui le relève: l'enthousiasme était parfois plus visibles sur les bancs des partenaires que sur ceux de sa propre formation...