Géraldine Weber, la kinésithérapeute qui suit l'évolution de Jean-Charles Perrier, a la ferme intention de faire progresser son patient: "Si on est gentils avec nos patients, à ce moment-là, on ne les oblige pas à aller au-delà, et on n'a pas le résultat escompté. Il faut absolument essayer d'aller toujours un peu plus loin pour pouvoir gagner à chaque fois, parfois, c'est quelque chose d'infime, mais ces petits infimes les uns à côté des autres font qu'on arrive à un bon résultat."
Un soutien psychologique indispensable
Natation, vélo ou exercices devant un écran d'ordinateur pour une séance de réalité virtuelle... les efforts commencent à payer. Mais les conséquences psychologiques inhérentes à un AVC sont importantes elles aussi. Un soutien spécifique est là aussi bienvenu. "Physiquement, ça a été dur, mais on a tout le matériel et toutes les personnes pour nous faire travailler. Et puis, prendre conscience, petit à petit, que psychologiquement, c'est aussi difficile. Les séquelles, comment on sera par après dans sa vie, avec sa famille, etc. Et là, toutes les aides sont là et ont été proposées. J'ai mis le temps pour les saisir, mais je les ai saisies. Aujourd'hui, je m'en sors bien, et je leur dois beaucoup de choses."
"Ce qui est terrible, c'est qu'il n'y a jamais de retour à la case départ" explique Laurence Franssens, psychologue. "Il y a donc tout un accompagnement pour aider les patients, comme on le peut, avec beaucoup d'humilité, à mûrir ce qui leur tombe dessus. Car quand on a subi un accident, quand on a été agressé, quand on a subi un problème médical, tout bascule."
Jean-Charles Perrier va très bientôt pouvoir quitter l'hôpital et reprendre le cours de sa vie en respectant toutefois un programme de revalidation.