Mozart, c’est l’amour, Mozart, c’est la lumière !
Attention aux clichés qui collent à la musique de Mozart, majoritairement composée en majeure, elle nous tirerait vers la lumière et l’amour, et selon certains, Mozart serait gentillet !
Mais tous ces clichés, viennoiseries, révérences, et coquetteries, sont étrillés dans son 20e concerto pour piano. Pour la première fois, il s’agit d’un concerto en mineur, un concerto en chambre noire.
Il nous rappelle la Reine de la nuit, donc l’air s’ouvre sur une lame de fond dans les basses, ce ré mineur, et dans le 20e concerto, le décor est planté non pas par une mélodie, mais par une atmosphère. Et on retrouve ce ré mineur dans le ton d’ouverture de Don Juan, de la statue du Commandeur.
Dans sa grandeur tragique, le concerto numéro 20 est le négatif du Mozart galant. Et dans ce concerto, la lumière est à chercher dans le mouvement lent…