Liège accueille pendant quatre jours, du 14 au 18 avril, un tournoi international de Padel, le "Belgium Open". Ce tournoi fait partie du circuit mondial, l’APT Padel Tour. L’épreuve n’aura pas le public prévu (elle se jouera à huis clos), ni les affiches espérées (les joueurs sud-américains ont été obligés de déclarer forfait, à cause de la pandémie), mais elle vient saluer l’extraordinaire engouement rencontré par la discipline dans notre pays.
Le padel est ce sport de raquette, dérivé du tennis, qui fait un peu penser au squash, qui se joue en double, et qui utilise les murs, ou les grillages, ou les vitres. Il a été inventé il y a cinquante ans, et s’est d’abord développé en Argentine, puis en Espagne. Depuis le début de ce siècle, il ne cesse de se développer, et a maintenant conquis les cinq continents.
Le chemin est encore long, mais on trouve déjà des terrains de padel dans cinquante-sept états. Dont la Belgique. En 2015, il y avait deux clubs, et deux terrains, dans la partie francophone du pays. En 2020, cinquante-huit clubs s’y étaient mis, sur 124 terrains. Et c’est encore plus en Flandre. On peut estimer le nombre de Belges assidus au padel à 40.000.
Ces chiffres sont en constante augmentation. Et la discipline attire même les plus célèbres des joueurs de tennis. David Goffin file sur le terrain dès qu’il le peut. "J’adore autant que le golf, et je fais les deux. Le padel, c’est ludique. C’est moins physique que le tennis. Et venant du tennis, on trouve immédiatement ça super-gai. Les gens arrivent très vite à se débrouiller, à trouver quelques petites tactiques et techniques pour s’amuser. Alors que pour le tennis il faut des heures et des heures d’apprentissage pour que cela commence à ressembler à quelque chose. Pour un joueur de tennis, c’est un sport super-fun. On s’amuse à quatre, on utilise les vitres, c’est très ludique pour nous."