"Il a expliqué la colonisation de manière négative mais je trouve qu’il n’est pas allé jusqu’au bout. Il n’a pas dit le mot que j’attendais personnellement, et je pense que beaucoup de gens attendaient, ce sont des excuses claires." Didi Lakama, vient d’écouter le discours du roi Philippe à Kinshasa lors de sa première visite royale en RDC. Il est assis avec d’autres Belgo-Congolais dans ce café de Matonge, le quartier congolais de Bruxelles. Un écran diffuse le discours. Autour des tables, les avis sont mitigés.
"Je suis satisfaite de la manière dont il a parlé de notre pays", commente Christine Ifeko, elle aussi assise dans l’établissement bruxellois. "Je ne vois pas ce qu’il devrait ajouter, réagit à son tour José Boulousidi à une autre table. Peut-être des indemnisations mais les excuses auraient suffi."
La diaspora congolaise est prête à faire table rase du passé mais attend de la Belgique un passage de la parole aux actes.