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"Je me fais plaisir parce qu’on galère": fêter Noël, malgré la crise

Il reste quelques jours avant les fêtes de fin d’année. Entre la crise énergétique et la guerre en Ukraine, difficile d’avoir la tête à fête. Les Belges tentent de fêter Noël, en limitant les dépenses.

© GETTY IMAGES

Il reste quelques jours avant les fêtes de fin d’année. Entre la crise énergétique et la guerre en Ukraine, difficile d’avoir la tête à la fête. Mais difficile aussi de renoncer aux fêtes de fin d’année. Alors les Belges multiplient les techniques pour profiter, en dépensant moins. Le secteur du commerce est tout de même inquiet.

Acheter des produits en promotion, analyser les prix pour avoir un caddie moins cher, acheter des cadeaux de seconde main… Autant de gestes que vont poser beaucoup de Belges pour tout de même profiter des fêtes.

"On fait attention financièrement, évidemment", nous raconte cette dame croisée dans les rues de Mons. "Les factures énergétiques ont augmenté donc on limite, mais on fera plaisir autour de nous !"

Le constat est partagé par cet autre passant : "Cette année, j’ai décidé de me faire plaisir. Parce qu’on galère. On travaille non-stop. D’habitude, je fais attention mais là, je vais me lâcher."

Malgré le portefeuille qui se réduit, c’est important pour cette dame de se réunir : "Ce sont des moments en famille, des parenthèses. On a la chance de pouvoir se réunir, il faut en profiter."

"Lors d’autres périodes, les gens se serrent la ceinture", nous explique Emilie Grumiaux, vendeuse dans une boutique du centre de Mons. "Mais on constate qu’à Noël, les gens veulent se faire plaisir. Ils ont vraiment envie de décompresser et de mettre de côté les soucis que l’on connaît actuellement."

Des chiffres de consommations en baisse

Contactée, la fédération du secteur est un peu moins enthousiaste : "Si on reprend les chiffres de la consommation des Belges sur les dix premiers mois de l’année, ils plongent par rapport aux autres années", nous explique Wim Van Edom, économiste chez COMEOS, la Fédération des commerces et services.

"L’indice du commerce de détail plonge à -3.82% pour cette année. Tous les produits essentiels ont augmenté : les loyers, les factures d’énergie, l’alimentation. L’inflation a un impact direct sur la consommation des Belges, c’est certain !"

Mais les Belges vont-ils vraiment vivre un Noël "comme les autres" ?

Pas sûr, selon Wim Van Edom : "Les gens vont évidemment consommer pour Noël, mais ils vont moins acheter. Les Belges sont plus prudents. Ils planifient à l’avance leur budget, il y a moins d’achats sur un coup de tête. L’indice de confiance des consommateurs est historiquement bas."

Le secteur est donc tout de même inquiet.

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