Copernicus révèle aussi que la fin de 2022 a été inhabituellement plus douce, avec un pic atteint le jour du Nouvel An. À cette date, on a atteint une température supérieure "d’environ 0,6 °C à toute valeur quotidienne précédente de janvier dans l’enregistrement complet des données ERA5 remontant à 1940".
Quelques exemples : dans l’ouest de l’Ukraine, le mercure a atteint 16 °C de plus que la moyenne 1991-2020 ; en Pologne, c’était 15 °C de plus. Une station polonaise a même atteint un record absolu, enregistrant une température de 18,9° ; c’est-à-dire 5 °C plus chaude que toute température jamais enregistrée là-bas en janvier. La Belgique, souvenez-vous, était aussi concernée : on était à plus ou moins 15 °C, et ce, déjà aux petites heures.
Selon l’organe européen, cette vague de chaleur est liée à un flux d’air en provenance du sud-ouest et qui a traversé des mers assez chaudes.
Si toutes les régions ne sont pas concernées - le sud de la Norvège et le centre de la Suède ont connu des températures inférieures à la moyenne – il vaut la peine de remettre les chiffres en perspective.
En effet, face à ces températures, on se demande s’il s’agit d’un phénomène extrême. Selon Copernicus, ce n’est pas le cas. Attention, cela reste un cas extrêmement particulier, mais d’autres pics de chaleur hivernale ont été plus "extrêmes".
D’une part, ce pic du 1er janvier 2023 a été de très courte durée : "en une semaine, la température était tombée au niveau médian de la période 1951-2018, avant de remonter". D’autre part, ce pic du 1er janvier n’est pas plus important que celui du 10 janvier 2007 : il est même moins extrême que celui-ci, explique Copernicus.