Le film, destiné aux fans, est l’aboutissement d’un long processus de retour vers une famille et une légende avec laquelle Charlotte Gainsbourg a longtemps cherché à prendre le large, en s’installant à New York.
"Au début, je ne savais pas vraiment ce que je faisais", a expliqué à Cannes à l’AFP Charlotte Gainsbourg, qui a filmé sa mère en plusieurs séquences, sur plusieurs années. "J’ai fait tout ça de manière égoïste. Je cherchais une excuse pour me rapprocher d’elle […] et distinguer le personnage public de la mère que j’aime".
"Au début, Charlotte est arrivée avec un énorme cahier, j’avais peur d’un 'OK Corral' de toutes les erreurs que j’ai faites dans ma vie, j’ai flippé", s’amuse de son côté Jane Birkin, qui reconnaît au final avoir découvert avec ce film "la place (qu’elle) occupait" pour sa fille.
Serge Gainsbourg, icône de la musique française décédé en 1991, Kate Barry, la demi-sœur de Charlotte, photographe et fille du compositeur John Barry, élevée avec Serge et morte dans des circonstances tragiques à 46 ans… "Nos vies se sont articulées autour des morts", poursuit Charlotte Gainsbourg.
Le film est l’occasion de réunir une fille et une mère que la vie avait éloignées, avec des séquences fortes, comme le retour en mode flash-back dans le cocon familial des Gainsbourg rue de Verneuil dans le 7e arrondissement de Paris.