Odeon Leicester Square, au cœur de la ville de Londres, le 13 juin 1989. Les paparazzi attendent les invités de l’avant-première mondiale du nouveau film de la franchise Bond, le 16e, Permis de tuer, avec Timothy Dalton dans le rôle du célèbre agent secret. On peut déjà parler d’une série entrée dans la légende.
Ce n’est pas Albert Romolo Broccoli, qui foule aussi le tapis rouge, qui dira le contraire. Les films 007, c’est lui. En 1989, il présente le dernier de sa magnifique carrière.
Cet homme, parti de rien, a le monde à ses pieds depuis près d’un demi-siècle. Cubby, son surnom dans le milieu, a très vite compris que la filière des livres de Ian Fleming était une poule aux œufs d’or. Et ce, avant tout le monde. Ce film est le dernier produit par Broccoli. Il décide de se retirer car l’empire 007 s’essouffle. Les suivants seront repris par sa société, EON Productions, avec à sa tête, sa fille… et celle-ci parviendra à redonner ses lettres de noblesse au commandeur Bond.
Comment cette famille a-t-elle œuvré pour créer le mythe 007, personnage né sous la plume de Ian Fleming ? Quels choix stratégiques, dignes d’un agent secret, a-t-elle posés pour fournir jusqu’à aujourd’hui, 25 films qui passionnent toujours autant le public ? Enquête sur l’empire Broccoli dans cet épisode de L’Heure H.