Aucune statistique nationale n'existe sur les troubles alimentaires. Mais les hôpitaux des grandes villes enregistrent ces 20 dernières années une hausse des demandes de traitement.
Une clinique de Shanghai spécialisée dans les pathologies mentales dit ainsi avoir traité 591 cas en 2018, contre... trois en 2002. Phénomène similaire dans un hôpital pékinois, cité par le journal China Daily : de 2002 à 2012, le nombre de patients est passé d'environ 20 à plus de 180, poussant l'établissement à ouvrir un service ad hoc.
"Quand mes parents étaient jeunes, être bien en chair, c'était une manière de montrer qu'on venait d'une famille aisée", explique Xie Feitong, une étudiante de 21 ans qui visite l'exposition.
Changement radical ces dernières décennies : l'augmentation du niveau de vie a conduit à "une obsession de la perte de poids".
Internet, notamment depuis l'avènement des réseaux sociaux, contribue également en Chine comme ailleurs à la diffusion d'une image stéréotypée de la femme "idéale" au corps mince qui peut complexer nombre d'internautes.
Les défis en ligne, où des filles rivalisent de minceur par photos interposées, peuvent encourager la haine de soi, particulièrement en Chine, où la beauté est fortement associée à un corps mince.