Pékin est la première ville à accueillir à la fois des Jeux d'été et d'hiver, 14 ans après l'édition de 2008.
Mais, par contraste avec cette grande première, la compétition en préparation suscite moins d'enthousiasme parmi la population et le régime communiste n'a pas déployé son arsenal de propagande habituel à l'approche d'un grand événement international.
"La Chine s'efforce de faire tomber la température des Jeux olympiques", observe Simon Chadwick, expert du secteur du sport pour l'EM Lyon Business School.
Explication selon lui: le pouvoir chinois s'est retrouvé ces derniers mois au centre de polémiques autour des droits de l'Homme. Plusieurs pays, Etats-Unis en tête, ont annoncé un "boycott diplomatique" des Jeux: ils envoient bien des sportifs mais ceux-ci ne sont accompagnés par aucune délégation officielle.
Washington entend particulièrement dénoncer le sort fait à la minorité musulmane ouïghoure dans le nord-ouest de la Chine, où les Américains accusent Pékin de se livrer à "un génocide" via des stérilisations forcées.
Pékin rejette ces accusations et accuse Washington de mélanger sport et politique.
Dans ce contexte, des élus américains ont fait part lundi de leurs "inquiétudes" quant à la sécurité des sportifs.
Les élus se sont dits consternés par les propos d'un responsable de l'organisation, selon qui tout "discours contraire à l'esprit olympique" et "aux lois et règlements chinois" serait "passible de certaines sanctions".
Une vingtaine de dirigeants seront tout de même présents lors de la cérémonie d'ouverture, au premier rang desquels le président russe Vladimir Poutine, au centre de l'attention du fait des craintes d'invasion de l'Ukraine par la Russie.
Loin de Kiev, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a réclamé mardi aux parties en conflit en Ethiopie d'observer la "trêve olympique" dans la région du Tigré.