Tout augmente, même le prix des cantines scolaires. A Ixelles, une hausse des tarifs est programmée pour la rentrée prochaine dans les écoles communales : près de 25% d’augmentation par repas chaud. Le projet est présenté ce jeudi soir au conseil communal.
Concrètement, les montants que vont devoir payer les parents des élèves qui mangeront le midi à la cantine, dès septembre, sont les suivants : en maternelle, le repas chaud passera de 2,70 euros à 3,33 euros. Si l’enfant est en primaire, on passe de 2,90 euros à 3,44 euros. Pour Ixelles, "ces tarifs se trouvent dans la moyenne de ce qui se pratique en Région bruxelloise".
Mais pour le portefeuille du ménage, cela représente, par an et par enfant, un coût supplémentaire d’une centaine d’euros. Actuellement, 1800 repas sont servis chaque jour dans les écoles primaires et maternelles d’Ixelles.
Un changement de fournisseur de repas
Comment les responsables communaux justifient-ils la mesure ? Première raison : "Les tarifs des repas scolaires n’ont plus été revus à la hausse depuis plus de 10 ans, hors indexation", indique la commune. Deuxième élément: un changement de fournisseurs des repas. Fini API Belgique, société montoise spécialisée en restauration collective. Place à l’association des Cuisines bruxelloises, opérateur public dont plusieurs communes bruxelloises sont déjà partenaires.
"Nous étions assez déçus du service proposé par le fournisseur actuel. Nous rencontrions un certain nombre de problèmes", précise Audrey Lhoest, échevine Ecolo des Affaires sociales à Ixelles. "Un des problèmes était que l’on stagnait autour de 20% de produits biologiques offerts aux enfants. Ce qui nous semblait peu. C’est une des raisons pour lesquelles nous nous sommes tournés vers l’ASBL des Cuisines bruxelloises." Un basculement officialisé fin mai.
Avec les Cuisines bruxelloises, la part de bio dans l’assiette des petits Ixellois passera à 50% (hors viande). Une alimentation bio et durable à la cantine: c’est écrit noir sur blanc dans l’accord de majorité Ecolo-PS. Dans le texte : "Le Collège veillera à garantir progressivement notamment dans ses restaurants, écoles et crèches des repas bio ou issus de modes de production durable fondés sur des systèmes participatifs de garantie (SPG), issus des circuits courts et avec une alternative végétarienne." La volonté est aujourd’hui rencontrée.