"It’s Play-Offs Time" en NBA : Curry en danger, Embiid en mode tracteur, les stars au tapis

La surprise du chef. Sevré de Play-offs depuis 17 ans (la plus longue série de l’histoire des sports américains !), Sacramento est en train de malmener le champion en titre, Golden State.

Dans une ambiance survoltée, les Kings viennent de remporter, avec autorité, les deux premiers matches de la série à domicile, d’abord au terme d’un thriller exceptionnel (126-123) puis d’un match globalement plus maîtrisé et marqué par l’exclusion d’un Draymond Green qui a pété un câble en marchant volontairement sur Domantas Sabonis (114-106).

Pour la 1e fois de sa carrière (!), Stephen Curry se retrouve donc mené 2-0 dans une série de Play-Offs. Et si Golden State va retrouver son Chase Center pour les deux rencontres à venir, le champion en titre n’a déjà plus vraiment le droit à l’erreur.

Surtout que Sacramento a prouvé, lors des deux premiers matches, que, malgré son inexpérience en play-offs, il peut tenir tête au champion en titre. Reste désormais à finir le travail en remportant deux matches de plus. Jamais la plus mince des affaires. Surtout face à l’orgueil d’un champion.

Ce qui est dingue avec les Sixers, c’est que, de par leur vécu et par leurs récents trous d’air en play-offs, on a peut-être tendance à les sous-estimer. Certains détracteurs voyaient même déjà en ces Brooklyn Nets, orphelins d’une superstar mais diablement homogènes, un trouble-fête potentiel.

Pour l’instant, force est de constater que Philadelphie mène plutôt bien sa barque. Les Sixers viennent de remporter deux victoires en deux matches et dégagent une certaine autorité.

Leader de cette escouade, Joël Embiid est plutôt bien muselé par la défense new-yorkaise. Mais malgré ce traitement de faveur, il compile des stats de patron : 23 points, 12 rebonds et 5 passes de moyenne. Et surtout, il laisse le jeu venir à lui, sans trop forcer, mais en laissant briller ses coéquipiers. La marque des plus grands. La marque d’un futur MVP ?

On s’attendait à Lebron James ou à Anthony Davis, on a finalement eu droit à Austin Reaves. Alors que les Lakers ferraillaient avec les Grizzlies dans un Game 1 sous haute tension, l’arrière de 24 ans est sorti de sa boîte de façon XXL en 2e mi-temps.

Plutôt calme avant la pause (7 points), le remplaçant des Lakers est monté en régime en fin de match, s’imposant comme le taulier inattendu d’une équipe de Los Angeles pourtant pourvue de stars et d’égos.

Trois points hyper importants, passes bien senties, lancers-francs précieux, Reaves a fait la misère aux Grizzlies, plantant 14 de ses 23 points dans le dernier quart-temps. Mais surtout, il a planté LE trois points décisif qui a fait mal à Memphis en toute fin de match.

Dans le sillage de Reaves, c’est d’ailleurs l’ensemble des role players des Lakers qui ont fait le boulot : 29 points pour le bouillant Hachimura, 19 pour Russell et une activité de tous les instants en défense pour Vanderbilt.

Que Lebron James soit rassuré, quand lui n’est pas forcément dans un grand jour, Los Angeles a désormais les ressources pour prendre le relais. Ce n’a pas toujours été le cas cette saison.

C’était à craindre. Après 82 matches de saison régulière, les organismes sont souvent à la limite de la rupture. Quand l’engagement et l’intensité montent donc encore d’un cran, nombreux sont les corps qui lâchent.

On en a notamment eu une grosse illustration dans la nuit de dimanche à lundi quand les stars sont tombées comme des mouches au fil des matches. C’est d’abord, Anthony Davis qui a inquiété toute la Californie en rentrant aux vestiaires prématurément en 1e mi-temps du Game 1 contre Memphis. "Je ne peux plus bouger mon bras" s’est-il exclamé, au moment de quitter le terrain. Heureusement, frayeur sans conséquences pour le fragile Angelino puisqu’il est revenu au jeu quelques minutes plus tard.

Mais dans le même match, un autre gros moment d’inquiétude. Ja Morant, la superstar des Grizzlies, retombe mal et sa main fait une drôle de rotation. Le marsupilami local sort immédiatement et ne revient plus. Tout le Tennessee retient sa respiration. Les premières analyses sont ambigües : pas de fracture (ouf) mais une grosse incertitude concernant le Game 2.

Plus de casse aussi pour Tyler Herro. Alors qu’il s’arrachait pour récupérer un ballon qui traînait, le feu follet du Heat (20 points de moyenne, 38% à trois points) s’est cassé la main. Il sera absent quatre à six semaines et ne reviendra, au mieux, que pour les finales de Conférence. Gros coup dur pour Miami.

Autre superstar à avoir inquiété la majorité de ses fans, Giannis Antetokounmpo. Lourdement (et mal) retombé sur son dos en début de match face au même Heat, le Grec est directement rentré aux vestiaires… avant de revenir quelques minutes puis de re-disparaître jusqu’à la fin du match. Heureusement pour les Bucks, là aussi plus de peur que de mal puisque Giannis disputera le Game 2. À charge donc pour l’ancien MVP d’effacer le premier revers de son équipe, menée 0-1 par Miami.