L'ex-président de la Banque centrale européenne (BCE) avait été nommé par le président sortant Sergio Mattarella en février 2021, quand l'Italie était en récession du fait de l'épidémie de Covid.
Son gouvernement a supervisé le retour de la croissance et le succès de la campagne de vaccination contre le coronavirus.
Il a également entamé plusieurs réformes (systèmes fiscal et judiciaire, de l'administration publique) réclamées par Bruxelles en échange de près de 200 milliards d'euros de subventions et de prêts de l'UE.
Un retard dans le calendrier des réformes ?
De nombreux investisseurs internationaux craignent que l'Italie, très endettée, ne prenne du retard sur le calendrier serré des réformes en cas de départ de M. Draghi.
Et de nombreux députés craignent de perdre leur siège en cas d'élections anticipées.
D'autres estiment que M. Draghi serait mieux placé en tant que président pour garantir la stabilité politique et les bonnes relations avec Bruxelles, notamment si l'extrême droite remporte les prochaines élections.
Le chef de l'État exerce en effet un pouvoir crucial pendant les crises politiques, qu'il s'agisse de dissoudre le Parlement, choisir un nouveau Premier ministre ou refuser des mandats à des coalitions fragiles.
Paolo Maddalena, un ancien juge peu connu arrivé en tête au 1er tour lundi, est à nouveau arrivé en tête mardi avec 39 voix.
M. Mattarella, 80 ans, en a obtenu autant, bien qu'il ait clairement dit ne pas vouloir faire un deuxième mandat de sept ans.