L'ex-Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, accusé de corruption dans une série d'affaires, a affirmé lundi soir refuser un accord de négociation de peine dans lequel il reconnaîtrait toute "turpitude morale".
L'ex-Premier ministre est accusé d'avoir reçu des cadeaux de riches personnalités, d'avoir tenté de s'assurer une couverture favorable auprès du plus grand quotidien payant israélien, le Yediot Aharonot, et d'avoir favorisé un magnat des télécoms dans un but similaire.
Inculpé de corruption, d'abus de confiance et de malversation, il a clamé son innocence et accusé la justice d'avoir ourdi un "coup d'Etat" contre lui.
Des négociations avec la justice
Au cours des dernières semaines, le camp Netanyahu a négocié avec la justice un accord dans lequel ce dernier plaiderait coupable à certaines charges pour éviter une éventuelle peine de prison.
Selon des médias israéliens, l'accord comprendrait une clause de "turpitude morale", qui aurait pour effet, selon le droit israélien, d'empêcher M. Netanyahu, 72 ans, de siéger au Parlement pour les sept prochaines années, mettant ainsi fin à sa carrière politique.
"Au cours des derniers jours, des allégations erronées ont été faites dans les médias à propos de choses que j'aurais acceptées, comme la désignation de 'turpitude morale'. Cela n'est pas vrai", a déclaré M. Netanyahu, actuel chef du Likoud, formation de droite à la tête de l'opposition.