Un "pop requiem" en trois volets
Pour ouvrir la saison lyrique, la Monnaie a passé commande au compositeur belge Jean-Luc Fafchamps d’un pop requiem. Sous le titre Is this the end ?, cette nouvelle partition se décompose en trois volets dont le premier, Dead little girl, est présenté en septembre sous la forme d’un live-filmed opera.
Il ne s’agit pas d’une adaptation ni d’une production de remplacement avec une distribution restreinte, mais bien d’une commande originale qui s’inspirera directement de thèmes actuels comme la solitude, la mort et les adieux. Lorsqu’il faut vivre le deuil sans étreinte, lorsqu’on ne peut se consoler l’un l’autre que de manière virtuelle, la douleur n’en est que plus vive : l’isolement laisse des séquelles.
Le livret d’Éric Brucher nous met face à une adolescente bloquée entre la vie et la mort et confrontée à d’autres protagonistes qui évoluent dans un état transitoire : celui des " consciences en partance ". Avec la crise actuelle du coronavirus, ce spectacle prend un sens particulier dans la mesure où de nombreuses familles et proches ont été dans l’impossibilité de pouvoir dire adieu aux victimes.
Un opéra "coronavirus proof"
La mise en scène est confiée à Ingrid von Wantoch Rekowski qui se propose de donner vie à cette "messe" des demi-morts.
En raison de la distanciation physique imposée par la situation sanitaire actuelle, ce spectacle prendra une forme totalement inédite, associant une performance musicale live où la salle et la scène feront office de podium à un film, tourné dans les bâtiments de La Monnaie, dans les couloirs, l’ascenseur, le toit et même le tunnel reliant le plateau aux ateliers.
Sur la scène du théâtre, la musique de Jean-Luc Fafchamps sera interprétée par dix-sept musiciens de l’Orchestre symphonique de la Monnaie, dix-huit artistes des Chœurs de la Monnaie et trois chanteurs solistes. L’ensemble sera diffusé en direct sur notre site internet.