Au moins 92 personnes ont été tuées en Iran par la répression des manifestations qui ont éclaté il y a deux semaines à la suite de la mort de Mahsa Amini, arrêtée par la police des mœurs, a indiqué dimanche l'ONG Iran Human Rights (IHR).
Par ailleurs, au moins 41 personnes ont été tuées par les forces de sécurité lors des affrontements qui ont éclaté la semaine dernière à Zahedan, ville de la province du Sistan-Baloutchistan (sud-est), a ajouté l'ONG basée en Norvège.
Un crime contre l'humanité
"Les meurtres de manifestants en Iran, notamment à Zahedan, constituent un crime contre l'humanité", a déclaré le directeur de l'IHR, Mahmood Amiry-Moghaddam. "La communauté internationale a le devoir d'enquêter et d'empêcher que d'autres crimes ne soient commis par la République islamique" d'Iran, a-t-il encore dit.
Au cours du "vendredi sanglant de Zahedan", les forces de sécurité ont "réprimé dans le sang" une manifestation qui a éclaté après les prières dans la ville, a détaillé l'ONG. Cette manifestation a été déclenchée par des accusations selon lesquelles un chef de police de la ville portuaire de Chabahar, également dans la province du Sistan-Baloutchistan, a violé une adolescente de 15 ans appartenant à la minorité sunnite baloutche, a affirmé l'IHR.
L'identité des personnes tuées a été confirmée par l'ONG régionale Baluch Activists Campaign (BAC), a ajouté l'IHR, précisant qu'au moins 133 personnes avaient ainsi été tuées au total lors des manifestations en Iran au cours des deux dernières semaines.