Carl Maria von Weber est, à l’instar de Beethoven ou Schubert, l’un de ceux qui permirent à la musique, et notamment la musique pour piano, de s’extraire du XVIIIe siècle pour plonger dans le romantisme.
On connaît assez mal sa musique aujourd’hui. Des concertos pour instruments à vents que l’on entend de temps en temps, l’une ou l’autre pièce… On parle beaucoup de ses opéras Der Freischütz ou Obéron, mais on ne les entend jamais vraiment. Alors que ces opéras furent d’incroyables succès au début du XIXe siècle. Liszt et Chopin adoraient la musique de Weber ; même le très désagréable Wagner l’estimait au plus haut point.
Et aujourd’hui, on se rappelle en gros d’une seule pièce : L’invitation à la Valse.
Version pour piano de Weber
Weber a composé ce "truc-là", mais il l’avait appelé "L’invitation à la danse", et pas "à la valse" et il l’avait écrit pour le piano.
Et ça n’a l’air de rien mais cette "Invitation à la danse" est un modèle pour les célèbres valses de Chopin, et plus encore pour les démesurément célèbres valses de Johann Strauss. Une introduction lente, plusieurs valses qui n’arrêtent pas de se répéter et c’est parti pour le bal !
Alors, cette Valse de Weber, elle est assez drôle à suivre, dans la longue introduction, on entend l’homme qui propose une danse, et puis la dame qui refuse poliment… Monsieur insiste, Madame minaude, Monsieur se fait pressant, limite #metoo, mais c’est Madame qui dirige les débats, ça discute, ça tergiverse, et hop ! On se laisse aller à la danse, et pas qu’un peu…