Et l’énergie renouvelable dans tout cela ? Sa part va progresser, c’est sûr. Mais avec pas mal d’obstacles. Car avec la fonte des subsides consacrés aux panneaux photovoltaïques, il y aura beaucoup moins de candidats pour en installer. Et du côté des éoliennes terrestres (toujours largement subsidiées), les nouveaux projets auront de plus en plus de mal à passer auprès du public.
Sur le plan technique, la filière d’électricité verte et renouvelable ne pourra guère faire de miracle. Car son gros problème, c’est son intermittence. Pas de soleil, pas de vent, pas de courant ! Et cela varie énormément d’un jour à l’autre. Parfois, même, d’une heure à l’autre.
En fait, la contribution du renouvelable au mix énergétique est souvent fort relative, voire très modeste. Ou alors, surabondante. Et dans ce cas, on ne sait trop quoi faire de tous ces kilowattheures, puisqu’actuellement rien de consistant n’est prévu pour les stocker.
Cette production électrique excédentaire se retrouve ainsi bradée et parfois même vendue à des prix négatifs. En revanche, lorsque la contribution espérée du renouvelable fait défaut, il revient aux centrales au gaz (400 gr CO2/KWh) de turbiner plein pot pour éviter que le réseau ne s’effondre… Et cela risque d’être encore bien d’avantage le cas dans les années à venir.