Être en situation d’obésité amène, sans surprise, des problèmes de santé. Et ce, dès l’adolescence. Les risques peuvent être d’ordre cardio métabolique, c’est-à-dire qu’ils augmentent la probabilité d’être victime d’un accident vasculaire ou de développer le diabète. Et puis il y a les complications d’ordre mécaniques : Savana, par exemple, explique avoir constamment mal au dos et quasi quotidiennement à la tête. Il y a aussi les maux de genoux, par exemple, ou simplement les limites imposées par le corps pour tout type d’activités physiques, pourtant essentielles. Les équipes du service spécialisé du CHU de Liège et de l’hôpital de la citadelle tentent donc de reconditionner progressivement les adolescents et de créer des liens psychologiques pour les accompagner. Aujourd’hui, on estime que 70% des enfants et adolescents en situation d’obésité le restent à l’âge adulte mais avec un suivi cohérent, ce n’est pas inéluctable.
Si Savana a encore du mal à voir le résultat de ses efforts, elle s’est inscrite dans une nouvelle école pour l’année qui commence et a bien l’intention d’en finir avec ses problèmes de santé. Yaël, quant à lui, a déjà perdu 15 kilos et a rejoint une école d’enseignement spécialisé qui permet à des jeunes déscolarisés de retrouver confiance et de dépasser leur phobie scolaire. Il s’y est trouvé des amis avec qui il joue au foot, une de ses passions, et repense à son objectif de devenir éducateur sportif. Pour eux deux, le soutien de la famille est crucial dans le suivi et l’accompagnement. Pour en finir avec l’isolement, oser retourner à l’école et recommencer des activités.