Le streaming et les plateformes en ligne signent-ils la fin des salles de cinéma ? Convaincu du contraire, le patron du Festival de Cannes Thierry Frémaux juge même qu'en pleine crise, 7e art et plateformes en ligne "commencent à savoir cohabiter".
"Au fond, le cinéma, c'est le grand aîné. Les plateformes c'est de la télévision", résume M. Frémaux, dans un entretien à l'AFP à l'occasion du festival Lumière à Lyon, qu'il pilote également.
"Cinéma et télévision cohabitent depuis des décennies, cinéma et plateformes commencent à savoir cohabiter ensemble", ajoute-t-il.
La crise sanitaire a pourtant donné un formidable coup d'accélérateur aux plateformes type Netflix, qui investissent lourdement dans la production, et mis à genoux les salles à travers le monde.
Mais pour M. Frémaux, tant qu'il y aura des films, le public se déplacera au cinéma, inventé il y a 125 ans. Pour preuve, le public est au rendez-vous à Lyon pour le Festival Lumière, consacré au cinéma de patrimoine, et pour lequel sont venues des vedettes comme le réalisateur américain Oliver Stone ou l'acteur Mads Mikkelsen.
"Le grand défi, c'est qu'il va falloir qu'il y ait plein de beaux films dans les deux-trois ans à venir, pour que le cinéma soit ce qu'il a toujours été, une expression publique" dans des salles obscures, a poursuivi M. Frémaux.