"L’enjeu est, en étant le plus uni possible, d’arriver à obtenir au moins 12,5% des électeurs inscrits au premier tour", explique le spécialiste, rappelant que c’est à cette condition qu’un candidat accède au deuxième tour de l’élection législative.
"En l’état actuel des choses, quand on regarde le score total de la gauche au premier tour, ils ne sont pas en situation d’avoir la majorité absolue […] Or, pour que Mélenchon ait une chance d’être Premier ministre, il faudrait que la gauche unie ait la majorité absolue à l’Assemblée nationale, Macron devrait alors le nommer Premier ministre, c’est ce qu’on appelle la cohabitation en France".
Il faudrait que des gens qui n’ont pas voté à la présidentielle, se déplacent pour voter Mélenchon.
Pour Pierre Mathiot, cette option ne sera possible qu’à une autre condition : "il faudrait que des gens qui n’ont pas voté à la présidentielle, se déplacent pour voter pour ce candidat […] A toutes ces conditions, il y a une petite chance que Jean-Luc Mélenchon devienne Premier ministre. A 70 ans, il a en tout cas compris que c’était sa dernière chance".
Pendant que la gauche tente de s’unir et la majorité présidentielle de s’organiser, le Rassemblement National a lui commencé à faire campagne avec ses candidats, rappelle en outre le professeur de sciences politiques, sommant de ne pas oublier cette "menace fantôme".
L’enregistrement des candidatures dans toutes les circonscriptions de France aura lieu du 16 au 20 mai. Les deux tours des élections législatives sont eux programmés les 12 et 19 juin prochains.