"En général, on a, lors des voyages ministériels un peu plus de latitude, de temps, et la possibilité d’interviewer le/la ministre, forcément," reprend Fabien Van Eeckaut. "Le Roi et la Reine, jamais. Même si des apartés, en off, ont lieu avec la famille royale, en général à l’aller et au retour de ces voyages."
Reste que dans un cas comme dans l’autre, la liberté d’exercer son métier de journaliste est totale. "Ce voyage en Afrique du Sud a été en demi-teinte", explique Fabien Van Eeckhut. "La voilure a été réduite à cause de problèmes intérieurs au pays. Notre collègue du Het Laatste Nieuws en a fait écho dès le lendemain. Nous aussi, en télé, en radio et sur le site, nous en avons fait part. On n’est pas là pour donner une image expurgée, mais relater ce qu’on voit. Après, il arrive qu’on en discute avec le service de communication du Palais, qui suit notre travail. Une équipe de communication moderne et bien consciente également des impératifs journalistiques : les besoins de la presse écrite, de la télé, de la radio, sont pris en compte. Et le Palais est actif sur les réseaux sociaux."
"Comme disait mon prof (et ancien journaliste RTBF) Jean-Jacques Jespers, résume Françoise Baré, "on a un devoir d’ingratitude. Ce n’est pas parce qu’on est "invité" qu’on doit perdre notre esprit critique".