L'arrêt de la Cour de Justice de l'Union européenne tançant la Belgique pour les dérogations qu'elle a accordées aux betteraviers ces dernières années pour des insecticides du groupe des néonicotinoïdes "met un terme à près de la moitié des dérogations accordées par les États membres aux pesticides interdits", ont affirmé jeudi les deux associations requérantes, le "Pesticide Action Network (PAN)" et "Nature et Progrès".
"Cette décision historique du tribunal de l'UE met fin à 10 ans d'abus de la part des États membres, avec la bénédiction de la Commission européenne", selon Hans Muilerman (PAN Europe), cité dans un communiqué.
"Ce succès aura un effet à l'échelle de l'UE, pour protéger les abeilles et les insectes dans toute l'UE, ainsi que la santé des citoyens. Les dérogations pour des semences traitées aux néonicotinoïdes sont désormais définitivement interdites", ajoute Marc Fichers, secrétaire général de Nature & Progrès. Les deux associations reprochent en outre à la Commission européenne de s'être rangée aux côtés de l'État belge pour s'opposer à elles.
Selon PAN Europe, 236 dérogations de ce type ont été accordées au cours des quatre dernières années, dont près de la moitié (47%) pour des néonicotinoïdes.
"La Cour de justice a clairement établi que les substances interdites au niveau de l'UE pour des raisons sanitaires ou environnementales ne peuvent pas être introduites par la petite porte au niveau des États membres, ce qui était devenu une pratique courante. Elle a également confirmé que la protection de la santé et de l'environnement prime sur l'objectif d'amélioration de la production végétale."
