La mission de son équipe : contrôler les fondations d’un pont défié par la Vesdre durant les inondations. Les culées, qui sont les parties extérieures qui soutiennent le pont, ainsi que les piles, les parties centrales, sont minutieusement examinées. "On inspecte pour voir si sous l’eau, des parties ont été creusées par les eaux, des bois ou des déchets. On a eu des surprises, où en surface on a l’impression que c’est plus ou moins propre et sous l’eau, on se rend compte qu’on a des renflouements, des creux d’un à trois mètres de profondeur ou de large."
Une quarantaine de ponts fermés à la circulation
Une fois dans l’eau, la sécurité est primordiale, la communication aussi. Les plongeurs informent leurs collègues en surface en continu par radio. Des données ensuite transmises à la direction des études de ponts qui fournit un état des lieux des travaux à effectuer. Une carte est tenue à jour avec les ponts praticables, ceux qui ne le sont pas et les liaisons sur lesquelles il faut être prudents. "Environ quarante ponts sont fermés à la circulation, une vingtaine est praticable avec un passage alternatif", situe Françoise taquet, directrice de la direction des études de ponts.
Les communes compte sur l'aide de la Région
Dans les entités touchées, on suit ces analyses avec intérêt. Surtout celle des ponts communaux. Si le SPW déclare l’ouvrage dangereux, la commune devra payer les travaux. Et les montants sont colossaux, comme le confirme Philippe Godin, bourgmestre de Pepinster, commune particulièrement touchée par les inondations. "On compte sur les régions pour nous aider à faire face à ces dépenses. C’est impayable pour une commune comme Pepinster." La région wallonne est consciente de la détresse des communes et devrait leur venir en aide.