À l’heure actuelle, 15 stations d’épuration sur 428 sont toujours à l’arrêt en Wallonie, près de deux mois après les inondations de la mi-juillet, a indiqué la ministre wallonne de l’Environnement, Céline Tellier, mardi, en commission du parlement régional où elle était interrogée par les députés Olivier Maroy (MR), Christophe Clersy (Ecolo) et François Desquesnes (cdH).
"Les stations d’épuration les moins endommagées ont été réparées et remises en service rapidement. Actuellement, seules 15 stations sur 428 demeurent à l’arrêt, principalement dans les bassins de la Vesdre et de l’Ourthe, avec une durée d’indisponibilité variable de 3 à 15 mois, en fonction de la gravité des dégâts", a-t-elle détaillé.
"En raison des quantités d’eaux usées que cela représente, il est malheureusement impossible de les stocker ou de les transférer vers d’autres stations. Il n’y a donc pas d’autre solution pour l’instant que de laisser ces eaux usées s’écouler dans la rivière, où elles sont cependant diluées et auto-épurées en partie", a ajouté la ministre.
"La pollution due à l’arrêt de ces stations d’épuration est problématique et fait l’objet d’un suivi particulier Les premiers résultats d’analyse indiqueront si des mesures supplémentaires doivent être envisagées", a-t-elle encore assuré.
Pollution des sols
Parallèlement, une septantaine de demandes ont été introduites auprès des administrations communales et ensuite transmises à la SPAQuE - le pôle d’expertise de la Région wallonne en matière de gestion des sols pollués – à la suite d’une pollution diffuse des sols dont l’origine est indéterminée et pour lesquelles les assurances n’interviennent pas.
Ces demandes seront triées afin d’identifier les situations les plus préoccupantes sur base des informations communiquées. Elles feront ensuite l’objet d’une étape de diagnostic sur le terrain avec un expert agréé.
Les terrains identifiés comme pollués et nécessitant un assainissement bénéficieront de travaux de réhabilitation, passant notamment par le décapage des terres de surface polluées qui seront évacuées pour traitement vers des filières agréées et remplacées par des terres saines.
"J’ai également sollicité mon administration afin d’envisager un monitoring de la qualité des sols impactés en impliquant notamment l’ISSeP, l’institut scientifique de service public. La nécessité d’une intervention complémentaire sera examinée à la lumière des résultats de ce monitoring", a enfin souligné Céline Tellier.