Liège

Inondations 2021 : 20 mois après la catastrophe, des sinistrés n’ont toujours pas réintégré leur maison

Du plafond, plancher instable aux murs à nu, tout est à refaire

© F.Dubois RTBF

Le quartier de Pré-Javais à Verviers a été durement touché par les inondations. Martine, Alex et leurs filles ont vu la mort de près. Ils venaient d’acheter une maison qu’ils terminaient de rénover avec goût. La Vesdre a tout détruit. Correctement assurés, ils ont rapidement confié les travaux à une connaissance. Un entrepreneur qui a aggravé les dégâts, qui les a abandonnés avant de se déclarer en faillite.

Le living et la cuisine de Martine avant la catastrophe.
Le living et la cuisine de Martine avant la catastrophe. © Tous droits réservés

Résultat : un procès, peu d’espoir de récupérer les sous et le peu d’économies qu’il restait a fondu comme neige au soleil pour honorer le prêt de la maison, les travaux réalisés avant les inondations, payer le loyer d’un appartement de fortune et les charges.

Aujourd’hui, le couple ne sait pas comment il va s’en sortir. Il lui faudrait 70.000 euros pour tout refaire. L’assurance ne payera pas une seconde fois. Envisager un prêt est impossible vu ce qu’ils remboursent déjà. L’entrepreneur escroc qui a arnaqué d’autres personnes dans la même rue a, lui, repris un business florissant dans une autre région.

Arnaqués, Martine et Alex n'ont plus un euro pour restaurer leur maison

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A Chênée, Marie campe dans sa maison

Faute d’autre logement, Marie a réintégré une maison quasi inhabitable
Faute d’autre logement, Marie a réintégré une maison quasi inhabitable © F. Dubois RTBF

A Chênée, l’eau a aussi envahi la petite maison de Marie. Pendant des mois, elle s’est battue avec les assurances qui ne voulaient indemniser qu’une partie de la façade, une partie de l’escalier. Aujourd’hui, elle a lâché prise.

Epuisée, sans logement "la société du logement social où j’avais été hébergée n’a pas renouvelé mon bail", elle vient juste de rentrer chez elle, dans une maison où les travaux n’avancent pas.

Marie a fait confiance à des pseudos professionnels qui ont fait du mauvais travail. Il a fallu recommencer avec une perte de milliers d’euros.

Marie campe dans une pièce où les murs sont à nu.  l’étage, rien n’a bougé et l’escalier pourri a dû être enlevé. Elle vient tout juste de recevoir une nouvelle cuisine mais impossible d’avoir de l’eau et de l’électricité, de s’en servir.

Elle aussi a payé un prêt et un loyer pendant des mois, ses réserves sont épuisées : "ce que je souhaiterais c’est une société qui me fasse don de matériaux pour au moins refaire mes murs."

Marie, obligée de camper dans son living

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Derrière les portes de ces maisons, combien de Marie, de Martine, d’Alex, de sinistrés désemparés, silencieux, ruinés ? Des dizaines et des dizaines sans doute.

Extrait du JT du 25/03/2023

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