Selon les banques belges, il n'est plus possible de donner un taux d'intérêt minimum de 0,11% sur les livrets d'épargne, comme le dit la loi. Ils plaident pour un intérêt nul, voire négatif, explique Karel Van Eetvelt, président de Febelfin, dans De Morgen.
Digitalisation, fermeture d’agences… le secteur bancaire réduit ainsi toujours plus les coûts ces dernières années.
Dans le même temps, certains frais augmentent. Quelques centimes par ci, quelques euros par là… Autant être vigilant et, pourquoi pas, revoir sa stratégie en fonction de l’évolution des tarifs pratiqués par les banques.
►►► À lire aussi : avec la digitalisation du secteur bancaire, comment assurer l’accès aux oubliés du numérique ?
Du côté des banques et de la Fédération belge du secteur financier (Febelfin), on justifie cette hausse, chacun à sa manière. "Les nouveaux tarifs concernent des produits et services qui demandent une intervention manuelle de nos collaborateurs et pour lesquels il existe des alternatives digitales gratuites", avance ainsi une porte-parole de BNP Paribas Fortis.
Pour Febelfin, "les banques belges évoluent dans un contexte global difficile, marqué principalement par une politique monétaire de taux d’intérêt extrêmement bas voire négatifs, décidés par la Banque Centrale Européenne".
"Assurer la stabilité sur le long terme"
Si les particuliers en profitent au moment d’emprunter, il y a un revers à la médaille. "Cela force les banques à revoir leur modèle classique, basé sur un différentiel d’intérêt entre la rémunération de l’épargne et l’intérêt réclamé aux emprunteurs", déclare Rodolphe de Pierpont, porte-parole de Febelfin.
Résultat : "Les banques, afin de pouvoir investir dans la transformation et les services d’avenir, doivent adapter leurs modèles pour assurer la stabilité sur le long terme. Cela peut impliquer des ajustements tarifaires et dans l’offre de services."
Et Febelfin de conclure que "les frais annuels pour un compte bancaire restent très raisonnables en Belgique, variant selon le profil d’utilisateur de 30 à 50 euros par an, là où pour un service similaire les français déboursent annuellement près de 200 euros".
Nous avons donc passé en revue les tarifs des principales banques pour l’année 2020. Verdict : c’est la banque physique qui trinque. Le coût de l’envoi par la poste des extraits de compte va augmenter tout comme… la location des coffres-forts. La liste ci-dessous est non exhaustive. Keytrade, KBC et Argenta n’ont pas encore communiqué de modifications pour l’année à venir.