Jam

Indigo De Souza : rock 90’s, grunge pop et tribulations adolescentes

© Charlie Boss

Par Aline Glaudot via

Ce mercredi soir au Botanique, plongez dans l’univers candide et torturé de l’américaine Indigo De Souza. En un peu plus de quatre ans, un EP et deux albums, cette artiste de 24 ans à peine conte ses tribulations adolescentes sous le son de guitares saturées et tranchantes. Non sans rappeler ses contemporaines Angel Olsen, Soccer Mommy ou Cherry Glazerr (pour ne citer qu’elles), elle dévoile une palette de couleurs musicales variées, entre indie rock 90’s et grunge pop, qui a tapé dans l’œil du label Saddle Creek. Portrait éclair.

© artwork I love My Mom

Indigo De Souza grandit dans la petite ville de Spruce Pine en Caroline du Nord avec une mère artiste peintre qui lui partage ses coups de cœur musicaux d’Elliott Smith à Frank Sinatra et qui lui achète sa première guitare. A 11 ans à peine, Indigo couche ses émotions sur papier et s’en affranchit grâce à la musique. En 2016, elle délivre un premier EP entièrement DIY, "Don’t Cry Just Do", qu’elle enregistre dans le garage d’un ami. Deux ans plus tard, la vingtaine à peine, elle s’entoure de deux potes musiciens et révèle dix titres réunis sous l’étendard "I love My Mom" (c’est d’ailleurs à cette dernière que l’on doit cet artwork sublime et étrange). Une collection de textes abrupts, naïfs, nihilistes qui soulèvent les peines, les amours non partagés, les angoisses, questionnent la solitude et le rapport à la mort sous forme de confessions.

Indigo De Souza s’abandonne et plane emportée par un déchaînement de guitares saturées qui l’accompagnent sans jamais la noyer, tant dans les moments de douceur que de pure intensité.

Loading...

En septembre dernier, forte de l’excellent accueil du public, la belle continue sur sa lancée et délivre un deuxième disque ambitieux et cathartique coproduit par Brad Cook (Bon Iver, Waxahatchee),"Any Shape You Take". Dix morceaux mouvants qui révèlent le talent et la palette musicale riche et complète de l’artiste qui plonge encore un peu plus loin dans l’introspection. "Darker Than Death", "Real Pain", "Bad Dream", "Kill me"… Des titres sans équivoque qui exposent ses démons adolescents : "Tout doit être dit ", explique-t-elle. "Je voulais que cet album donne un sentiment de changement. Ces chansons sont issues d’une période turbulente de ma vie où je suis parvenue à l’amour de moi-même à travers de nombreuses crises existentielles et des changements de perspective."

Indigo s’aventure dans les méandres des sentiments les plus beaux comme les plus terrifiants soutenue par la guitare de Dexter Webb, la basse de Zack Kardon, et la batterie d’Avery Sullivan, avec fureur et sincérité.

Elle se produira ce soir à la Rotonde dans le cadre des Nuits Botanique. Must see !

Loading...

Inscrivez-vous à la newsletter Jam

Recevez chaque semaine toutes les actualités musicales proposées par Jam., la radio "faite par des êtres humains pour des êtres humains"

Sur le même sujet

Σtella : Love from Greece

Jam

Articles recommandés pour vous