Fils d’un rescapé de la Shoah, le ministre a lancé : "Les Nazis ont persécuté les Juifs, seuls les Nazis étaient Nazis, seuls les Nazis ont entrepris l’anéantissement systématique des juifs." Peu après, c’est le Premier ministre, en personne, qui réagissait en affirmant : "Ce genre de mensonges est destiné à accuser les juifs du plus horrible crime de l’Histoire, un crime commis contre les juifs eux-mêmes. Cela libère les oppresseurs de la responsabilité de ce crime."
Naftali Bennett a répété qu’il fallait absolument arrêter d’utiliser la Shoah à des fins politiques. Plusieurs autres membres du gouvernement ont tenu, eux aussi, à dénoncer les propos du chef de la diplomatie russe. On peut citer le ministre des Finances qui est aussi le chef du parti russophone, "Israël Beïtenou" – en français "Israël, notre maison" – : "Il s’agit de propos absurdes qui n’auraient jamais dû être prononcés. J’attends des clarifications et des excuses en bonne et due forme. " Des mots très forts également du ministre des télécoms, Yoaz Hendel pour qui il s’agit de "propos hallucinants et dont le but est de justifier les horreurs que la Russie commet en Ukraine."
Quant à la presse israélienne, elle rappelle – pour la dénoncer – la théorie de la conspiration, qui a couru sur les origines familiales d’Adolf Hitler. Selon celle-ci, le père d’Hitler serait le fils illégitime d’une domestique, Anna Shicklgruber, et de son employeur juif. Mais les historiens n’ont trouvé aucune trace de familles juives dans la localité de Graz en Autriche, où elle vivait.