L'Union flamande des Entrepreneurs indépendants (Unizo) tire la sonnette d’alarme. Pour beaucoup d’entreprises, il sera très difficile de payer l’indexation automatique des salaires annoncée de 10% en janvier 2023. Le secrétaire d’État fédéral à la Relance Thomas Dermine (PS) refuse quant à lui que l’on touche à ce système : "Nous devons tout faire pour protéger le pouvoir d’achat des citoyens."
"Une entreprise qui emploie 10 personnes va soudainement devoir en payer 11 en janvier. Dans deux ans, il devra même payer 12 personnes alors que seulement 10 travaillent. Résultat : il restera peut-être 8 travailleurs pour en payer dix", avertit Danny Van Assche à la VRT.
L’administrateur délégué de l’Union des Entrepreneurs indépendants (Unizo) était en débat ce lundi soir avec le secrétaire d’État fédéral à la Relance Thomas Dermine (PS) sur le plateau de Terzake (VRT).
L’inflation la plus élevée depuis 1975 et l’indexation automatique des salaires rendent la situation de nombreuses entreprises progressivement intenable, poursuit le représentant d’Unizo : "Ce que les syndicats et le PS sous-estiment souvent, c’est que les entreprises ont déjà actuellement des difficultés à payer l’indexation des salaires. Et en plus, on veut ajouter une réelle hausse des salaires. "
Indexation des salaires nets
Il est urgent d’agir contre la hausse des coûts de la main-d’œuvre pour les entreprises qui s’annonce en janvier 2023. Ce n’est pas pour autant que le patron d’Unizo veut supprimer le système d’indexation : "Nous ne préconisons pas un saut d’index, on ne doit même pas aller aussi loin, mais il faut être créatif. Une indexation alternative des salaires uniquement pour les salaires inférieurs et moyens, par exemple."
Danny Van Assche propose aussi une autre piste : une indexation des salaires nets pour que le coût salarial pour l’employeur n’augmente pas, mais où l’employé voit son revenu indexé. "Il existe toute une série de formules possibles dont nous serions heureux de discuter avec les syndicats", explique-t-il.