Les dégâts causés par le feu de toiture qui s’est déclaré ce lundi sont conséquents au niveau du bâtiment et du toit, de nouvelles expertises sont également attendues afin d’établir une estimation correcte des dommages subis et d’identifier la cause de l’incendie, a déclaré ce mercredi 20 janvier le Palais des Beaux-Arts de Bruxelles.
Une double peine pour le Palais de Beaux-Arts de Bruxelles
Alors que Bozar, et notamment le département Bozar music, est déjà mis à mal par la crise sanitaire du coronavirus, cet incendie est vécu comme "une double peine", selon les termes de Jérôme Giersé, directeur musical du Palais des Beaux-Arts et organiste. C’est surtout la grande salle de concert Henry Le Bœuf qui a souffert, non moins du feu que des eaux qui ont été déversées par les pompiers pour circonscrire le feu. Des dégâts qui se concentrent devant la scène, côté cour, et surtout au niveau de l’orgue. La restauration de ce dernier, pour un peu plus d’un million d’euros, avait pris fin en septembre 2017, 50 ans après qu’un incendie l’a réduit au silence, en 1967. Jérôme Giersé a travaillé en coopération avec les experts pour essayer de limiter les dégâts.
Invité au micro de François Heureux dans La matinale de La Première, Jérôme Giersé a fait le point sur la situation, en précisant la grande gratitude de toute l’équipe de Bozar envers "l’incroyable travail des pompiers de Bruxelles, qui en quelques heures, ont non seulement empêché le feu de pénétrer dans le bâtiment mais aussi de toucher les bâtiments voisins".
"Le facteur d’orgue est aujourd’hui au travail, toutes les expertises nécessaires ont lieu pour qu’on puisse, en toute sérénité, déterminer ce qui doit être fait et le timing pour pouvoir entamer les travaux", assure Jérôme Giersé qui ajoute que la restauration de cet orgue sera, sans nul doute, "longue et complexe car c’est la totalité de l’environnement de l’instrument qui devra être pris en main par les équipes, un travail d’experts et d’artisans qualifiés".