"Ça arrive à tout le monde, tout le temps, il n’y a pas de souci, c’est normal, il y a moyen de s’en sortir, prenons ça en charge […] on trouvera une solution". Ces mots, entendus au JT, ce sont ceux de Caroline Depuydt, psychiatre et chef de service à la Clinique Fond’Roy. Des mots qu’elles adressent à ceux qui n’oseraient pas franchir le cap d’aller consulter alors qu’ils sentent que, peut-être, quelque chose ne tourne pas tout à fait rond.
Se rendre compte et admettre qu’on a un problème de santé mentale, cela reste difficile. Et pourtant on estime qu’en Belgique, une personne sur trois y sera confrontée au cours de sa vie (à des degrés divers), sans même parler de l’impact de la pandémie ou des inondations. En tenant compte de l’entourage, indirectement touché, ce chiffre monte à neuf sur dix.
Autant dire que cela nous concerne tous. Mais les stéréotypes ont la vie dure. Et les médias ont leur carte à jouer pour faire évoluer les représentations.
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Oser témoigner
Dans le reportage JT où Caroline Depuydt intervient, on entend aussi le témoignage de Ringo, suivi pour des troubles bipolaires. "Il accepte aujourd’hui sa maladie et il a bien voulu témoigner, mais sans donner son nom de famille et sans montrer son visage", explique Clémence Dath, la collègue journaliste qui l’a rencontré. Un témoignage précieux car il peut justement aider à sortir des représentations toutes faites, à apporter de la nuance, et donc in fine à mieux informer.
Revoir le reportage JT consacré à la santé mentale et aux parcours de prise en charge (11 octobre 2021) :