Pourtant, on ne trouve aucune mention de ces incendies, que ce soit dans la presse locale africaine, ou dans la presse internationale. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il s’agit d’un phénomène habituel, et régulier. Mais qui n’en reste pas moins inquiétant. Explication.
Au mois de juin dernier, la NASA elle-même expliquait que les incendies étaient monnaie courante en Afrique à cette période de l’année. Et ils ne sont pas dus à la sécheresse ni à la pollution, mais bien aux pratiques agricoles. La NASA l’appelle "slash and burn", on parle chez nous de "culture sur brûlis", une technique peu coûteuse et facile à appliquer : le bois est coupé puis brûlé, et la couche de cendres fournit aux terres défrichées une couche riche en nutriments pour aider à fertiliser les cultures.
Ces incendies représentent 25 à 35% des émissions annuelles totales de gaz à effet de serre dans l’atmosphère
Une partie de ces incendies sont donc maîtrisés… mais pas tous, précise la NASA : "les feux allumés peuvent souvent devenir incontrôlables lorsque les vents ou les tempêtes déplacent le feu hors de la zone à défricher".
Et de toute façon, ces incendies ne sont pas sans conséquence : l''Agence spatiale européenne (ESA) a publié un article sur les incendies en Afrique, qui estime que les incendies représentent actuellement 25 à 35% des émissions annuelles totales de gaz à effet de serre dans l’atmosphère.
Et si le monde a actuellement les yeux tournés vers l’Amazonie, l’ESA estime que l’Afrique subsaharienne représente environ 70% de la superficie brûlée dans le monde, selon les bases de données satellitaires mondiales…