Il y a 60 ans, les freedom riders entamaient un voyage pour leurs droits, au péril de leur vie

Il y a 60 ans, les freedom riders entamaient un voyage pour leurs droits, au péril de leur vie

Monde Amérique du Nord
Par Johanna Bouquet

    Il y a 60 ans tout juste, 13 activistes déterminés entamaient un périple au péril de leur vie, simplement pour avoir le droit un jour de s’asseoir à l’avant d’un bus ou d’utiliser les mêmes toilettes publiques que tout le monde. Ce 4 mai 1961, commence une marche viscérale pour être considéré comme citoyen libre, lambda, comme les autres. Un périple pour les droits civiques.

    13 activistes qui optent pour l’action non-violente. Une non-violence à l’extrême. Quoiqu’il arrive. 13 activistes venus de tous horizons : des femmes, des hommes, sept noirs, six blancs, de différents âges.

    Le trajet en bus doit durer 13 jours. Départ de Washington D.C, direction New Orleans en Louisiane dans le sud, farouchement opposé à la fin de la ségrégation raciale. L’objectif est d’arriver à bon port le 17 mai 1961 pour la commémoration de l’arrêt de la cour suprême Brown v. Education board, un arrêt qui met fin à la ségrégation à l’école. Mais le trajet ne va pas se passer sans encombres. Que du contraire.

    Sur l’ensemble du voyage, qui s’étendra sur un peu moins de 1300 km, les activistes seront sauvagement battus, arrêtés, humiliés par des ségrégationnistes, parfois membres du Ku Klux Klan. Ils manqueront d’être tués, on refusera de les soigner.

    Leur action aura une portée nationale et de multiples "freedom rides" -"route pour la liberté" en français – seront organisées à travers tout le pays. Ces actions auront un impact considérable dans l’histoire de la lutte pour les droits civiques des Afro-Américains.

    Une Amérique divisée
    Dans l'Amérique de la ségrégation

    Une Amérique divisée

    L’Amérique des années 1960 est une Amérique divisée. D’un côté, une Amérique traditionnelle, aux mœurs rigides et où la ségrégation raciale se poursuit avec son lot de violence. "Le lynchage est très contemporain de cette période", souligne Esther Cyna, historienne spécialisée sur les Etats-Unis de l’Université de Colombia et de la Sorbonne-Nouvelle. Si la ségrégation est jugée anticonstitutionnelle depuis 1954, dans les faits elle est toujours pratiquée.

    De l’autre, une Amérique en proie aux libertés, qui danse au son de Bob Dylan ou encore des Beatles, qui enracine son désir de paix, contre la guerre au Vietnam, contre le racisme. Le tout alors que le pays tout entier est plongé dans une guerre froide et veut défendre l’image d’une société où règnent les libertés.

    A cette même période, le 20 janvier 1961, le jeune démocrate John F. Kennedy accède à la présidence des Etats-Unis. Un démocrate au bureau ovale, un vent de renouveau semble pointer le bout de son nez. Mais la ségrégation raciale est toujours présente. Le Ku Klux Klan est une organisation puissante qui bénéficie de soutiens, y compris parmi les forces de l’ordre.

    John F. Kennedy prête serment, il est le 35e président des Etats-Unis.
    Ici, le 24 mai 1965, une réunion de l’organisation suprémaciste le Ku Klux Klan.
    En 1967, ils sont des milliers à manifester contre la guerre au Vietnam.

    Des événements précurseurs

    Quelques années auparavant, en 1947, plusieurs événements ont inspiré les freedom riders. En 1947, le Congress of Racial Equality (CORE), également à la manœuvre de la freedom ride en 1961, organisa "le voyage de la réconciliation" dans le but d’attirer l’attention médiatique et politique sur la ségrégation dans les transports publics.


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    Même tactique, mêmes objectifs. 18 jeunes activistes avaient décidé de voyager en bus de Washington D.C à l’Etat de Caroline du Nord. Si l’événement n’a pas eu l’effet escompté, il est parfois appelé "la première freedom ride" tant l’événement a inspiré les 13 activistes en 1961.

    Rosa Parks

    Quelques années plus tard, comme plusieurs personnes avant elle, la militante Rosa Parks, alors âgée de 43 ans, refuse de laisser sa place à un homme blanc dans le bus. Elle est arrêtée et doit s’acquitter d’une amende. Mais à la suite de cet événement, un groupe d’activiste mené par Martin Luther King décide d’une campagne de boycott de la compagnie de bus.

    A cette période, la lutte pour les droits civiques des Afro-Américains bat son plein et prend de plus en plus d’ampleur à travers les années. C’est un peu comme si chaque événement amène l’autre, légitime le suivant.

    Des arrêts de la cour suprême non appliqués

    En 1946, l’arrêt Morgan v. Virginia stipule que la ségrégation dans les transports publics est anticonstitutionnelle. C’est l’un des textes pivots sur lequel les freedom riders vont se reposer pour légitimer leur action. En 1954, suit l’arrêt qui met fin à la ségrégation scolaire. "C’est un revirement juridiquement. C’est un arrêt qui dit que séparer les populations conduit aux inégalités, et donc ça devient illégal. Mais résultat c’est tout un arsenal législatif (les lois ségrégationnistes, ndlr), mis en place depuis 1896 qu’il faut détricoter. A cette époque, toute la vie sociale est régie par la ségrégation. Et de nombreux gouverneurs s’opposent ouvertement à la loi fédérale", explique Esther Cyna. Par ailleurs, à cette époque, le gouvernement fédéral est particulièrement frileux à l’idée d’intervenir dans les entités fédérées pour faire respecter les nouvelles lois. La guerre de sécession est encore dans les mémoires. Alors, "sans procès, sans défi ou sans confrontation directe c’est donc impossible qu’il y ait un changement", analyse l’historienne.

    Enfin, un an avant la freedom ride, l’arrêt Boynton v. Virginia stipule que la ségrégation dans les salles d’attente, les WC ou encore les restaurants est anticonstitutionnelle. Le paquet législatif qui lève les mesures ségrégationnistes est de plus en plus important. Un atout pour légitimer l’action des freedom riders.

    "Ce voyage vers le sud a pour objectif de montrer, dans les faits, comment une décision de la Cour suprême n’est pas respectée. Ce sont des militants pacifistes mais c’est aussi, un peu, un acte de provocation pour montrer les failles de ce système", souligne Serge Jaumin, professeur à l’ULB, spécialiste des Etats-Unis.

    Les risques pris par ces 13 activistes étaient "sérieux, mais ils étaient prêts à le prendre", ajoute le professeur de l’ULB.

    13 activistes : la non-violence face à la rage

    13 activistes : la non-violence face à la rage

    Mais qui étaient ces 13 activistes qui ont décidé de braver la ségrégation ?

    Parmi eux, on compte aussi bien des hommes que des femmes. On compte sept noirs et six blancs. L’objectif des activistes était de former un convoi aussi hétéroclite que possible. "Il semblerait que Martin Luther King avait été approché pour faire le trajet mais il l’avait jugé beaucoup trop dangereux", indique Serge Jaumin.

    Il faut dire que la période est propice à la violence quotidienne, "c’est une période où la répression est très violente, des organisations comme le Ku Klux Klan ont une force considérable et prônent la violence. Face aux actions non-violentes, la violence est toujours présente. Les agressions sont monnaie courante avec la complicité de certains membres de la police", détaille Serge Jaumin.

    Parmi les freedom riders, plusieurs d’entre eux deviendront des grandes figures, dans l’histoire américaine, de la lutte pour les droits civiques. De nombreuses femmes ont participé à ce trajet.

    Deux organisations sont à l’initiative de l’action. Le Congress of Racial Equality (CORE) et Student Nonviolent Coordinating Committee (SNCC). C’est le président du CORE qui organise le tout, James Farmer. Dans la lutte pour les droits civiques, il est considéré comme l’un des "big six", une des figures majeures du mouvement.

    Dans les années 1940, James Farmer, avec Martin Luther King entre autres, est l’un des pionniers de l’action non-violente. C’est aussi la solution du désespoir mais qui s’avérera particulièrement puissante.

    Nous sommes dans les 1960, c’est une période où l’on prône la non-violence. Martin Luther King l’avait bien compris. C’est ce qui a donné toute la force à leur action

    C’est donc une tactique de mobilisation réfléchie. Des entraînements à la non-violence sont organisés. Les militants sont entraînés à rester assis des heures, à se faire insulter, cracher dessus, frapper. Les freedom riders ont reçu ce type d’entraînement.

    Avant le départ du convoi, ce 4 mai 1961, tout indiquait que la violence serait au rendez-vous. Beaucoup leur disaient d’attendre que les choses se calment. A cela, John Farmer a répondu : "cela fait 350 ans que nous attendons que les choses refroidissent. Si nous attendons encore davantage nous seront dans le grand gel", raconte le site de l’Université de Stanford.

    Comme l’explique le site de PBS, c’était une idée assez radicale de se lancer dans cette action.


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    Les freedom riders savaient que la violence risquait d’être au rendez-vous, mais la loi est de leur côté. Pour peu que les entités fédérées acceptent de la faire appliquer. "L’outil de la non-violence c’est la grande victoire du mouvement pour les droits des Afro-Américains, face à la violence traditionnelle de la police ou encore du Ku Klux Klan. Cela donne un véritable impact. Par ailleurs, nous sommes dans les 1960, c’est une période où l’on prône la non-violence. Martin Luther King l’avait bien compris. C’est ce qui a donné toute la force à leur action", souligne Serge Jaumin.

    Une guerre d’images

    Cette non-violence a deux atouts : "cela permet de contrer les stéréotypes qui sont véhiculés sur les personnes noires, selon lesquels, elles seraient 'dangereuses', 'déviantes'. Ce sont d’ailleurs des stéréotypes qui existent encore aujourd’hui. Donc quand un noir est paisible, irréprochable, ça empêche d’avoir des images qui véhiculent ces stéréotypes. Et puis cela permet de montrer que la violence émane du sud et de ces groupes suprémacistes", souligne Esther Cyna.

    L’objectif de cette action c’est aussi d’attirer l’attention médiatique sur leur sort, l’illégalité et la violence des autres. Même si la télévision est encore en noir et blanc, on entre dans l’ère de l’image. Celle que l’on renvoie et celle que l’on diffuse. C’est aussi une guerre d’images.

    'Freedom riders', c’est presque un nom de super-héros

    D’ailleurs, l’image, le symbole tient aussi à l’attachement culturel américain pour la route. "Le symbole de la route, du 'road trip' comme symbole de liberté est très fort aux Etats-Unis. Alors montrer que, pour les noirs, c’est impossible de voyager librement, c’est important. D’ailleurs 'freedom riders', c’est presque un nom de super-héros. Donc les voir se faire violenter ce sont des images puissantes", dépeint Esther Cyna.

    A la guerre d’image, s’ajoute celle du droit. Se montrer poli. Carré. C’est aussi pour cela que les 13 freedom riders décident d’acheter leur billet pour un trajet planifié et proposé sur le marché, comme les citoyens lambda qu’ils sont. À nouveau, la loi est de leur côté.

    A bord du bus, ils décident d’avoir au moins un binôme interracial assis ensemble, et au moins un siège à l’avant occupé par un freedom rider noir. Ces sièges que les ségrégationnistes tenaient à se réserver pour eux-mêmes. Enfin, l’un des freedom riders devait s’asseoir à l’arrière et respecter les règles ségrégationnistes à la lettre afin de pouvoir prévenir les organisations telles que CORE, en cas de problème avec les forces de l’ordre ou avec la foule.


    Zoom sur la figure John Lewis, l’un des freedom rider

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    John Lewis / Icône de la lutte afro-américaine

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    Un périple pour avoir le droit d'avoir des droits

    Un périple pour avoir le droit d'avoir des droits

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    Le 4 mai 1961 donc c’est le grand départ. Les freedom riders le savent, c’est un voyage de tous les dangers, ils risquent leur vie et ce n’est pas un euphémisme. 13 jeunes personnes montent à bord direction le sud, illégalement ségrégationniste.

    A plusieurs reprises, les activistes seront attaqués, battus, arrêtés, parfois même laissés pour mort. A chaque étape, des groupes de ségrégationnistes, parfois emmenés par des figures du Ku Klux Klan, attendent les freedom riders. Leur réponse c’est toujours la non-violence. Même lorsqu’un événement déterminant se déroule.

    Historiquement c’est un moment marquant. L’image est vue dans l’ensemble des Etats-Unis

    Nous sommes le 14 mai. Les activistes sont séparés en deux bus. Alors que le premier arrive dans la ville d’Anniston en Alabama, il se fait violemment attaquer par une foule enragée. L’attaque est organisée. Alors que le bus tente de quitter la station Greyhound, il est empêché. Coincé par cette foule de suprémacistes, le bus est contraint de rouler un peu en dehors de la ville. C’est là que cette foule va tenter de faire exploser le bus en y jetant un cocktail molotov. Les activistes sont encore à l’intérieur mais parviennent presque miraculeusement à s’échapper. Loin de stopper la fureur des ségrégationnistes, une fois dehors les freedom riders se font à nouveau violenter. Ces jeunes gens étaient, ce jour-là, à deux doigts de subir un lynchage mais c’est finalement un tir de la police, présente sur place, qui parvient à disperser la foule. Dans la nuit, les personnes blessées sont hospitalisées. Mais la rage de la foule n’est pas redescendue et se dirige au pied de l’hôpital. Par crainte, l’hôpital décide de faire partir les blessés. Il est deux heures du matin. Ce sont finalement des personnalités afro-américaines locales qui parviendront à extraire, en voiture, les freedom riders.

    Les images du bus en feu ont un retentissement national et même international. A partir de ce moment l’attention médiatique sera au rendez-vous. "Historiquement, c’est un moment marquant. L’image est vue dans l’ensemble des Etats-Unis", souligne Esther Cyna. Et même au niveau international, l’image se diffuse. L’image des Etats-Unis alors en guerre froide, en guerre pour ses valeurs de liberté est alors écornée. L’administration Kennedy qui peine à intervenir dans les entités fédérées finira par menacer d’envoyer les US Marshals.

    Mais le retentissement médiatique porte ses fruits. Des centaines de personnes décident de s’engager et de suivre les freedom riders. D’ailleurs, à Montgomery les 13 premiers freedom riders sont coincés, blessés, épuisés. Le 24 mai 1961, quand les bus parviennent à repartir ce sont des renforts qui remplacent les 13 activistes. Ensuite, pendant des mois, plusieurs freedom rides seront organisées à travers le pays.

    A Montgomery, dans la First Baptist Church un siège se tient. C’est l’église de Martin Luther King. A l’intérieur 1500 Afro-Américains. A l’extérieur 3000 suprémacistes qui veulent en découdre
    Martin Luther King est l’une des figures les plus marquantes de la lutte contre les droits civiques.

    Une des pierres angulaires de la lutte pour les droits civiques

    Sur 13 jours de voyage, les freedom riders ont risqué leur vie. Ils savaient que cela pouvait arriver. Mais leurs objectifs ont été atteints. L’attention des médias et des politiques a été portée sur la pratique illégale de la ségrégation et des centaines de personnes ont rejoint le mouvement.

    Historiquement, la freedom ride, survenue il y a 60 ans, est un élément central de la lutte pour les droits civiques des Afro-Américains aux Etats-Unis. "C’est un événement qui s’inscrit dans la continuité. La freedom ride est un symptôme des mouvements pour les droits civiques qui prennent de plus en plus d’ampleur depuis des années et qui aboutira en 1964 par une nouvelle législation", souligne Esther Cyna. En effet, en 1964 est signé le "Civil Right Act", la loi qui met fin aux ségrégations raciales et le Voting Right Act en 1965 met fin aux discriminations en termes de droits de vote. Ce sont deux actes fondateurs des luttes contre les discriminations.

    Trois ans séparent la première freedom ride de la promulgation du "Civil Right Act". La lutte pour les droits civiques et la fin de la ségrégation n’est définitivement pas un long fleuve tranquille. Dans les années 1960, le bras de fer avec les ségrégationnistes est constant. Au sud, les suprémacistes blancs refusent de céder un pouce de terrain et les actions violentes se multiplient.

    Et à la confrontation entre Afro-américains et suprémacistes s’ajoute la teneur politique de l’application de la ségrégation. Celle-ci oppose des lois fédérales aux refus catégoriques de certaines entités fédérées de les appliquer. C’est d’ailleurs tout le sens des freedom rides. Mais c’est, en partie, ce qui explique une réticence du pouvoir central à pleinement se saisir de la question. Pourtant, le président américain, John F. Kennedy finira par prendre les choses en main. A cette période, les attaques, notamment imputées au Ku Klux Klan se multiplient. En Alabama, ce même Etat où le bus des freedom riders a bien failli exploser, le gouverneur Wallace, tient tête au gouvernement fédéral. Il prononcera même une phrase restée célèbre : "Ségrégation aujourd’hui, ségrégation demain, ségrégation pour toujours".

    C’est dans ce contexte que John F. Kennedy prononce un vibrant discours télévisé, le 11 juin 1963, en faveur d’une loi qui mettrait un terme à la ségrégation une bonne fois pour toutes.

    "Je pensais qu’il serait possible pour chaque Américain de jouir des privilèges d’être Américain sans égard lié à sa race ou à sa couleur. Je pensais que tout Américain devait avoir le droit d’être traité comme il voudrait être traité, comme on voudrait que ses enfants soient traités. Mais ce n’est pas le cas", avait déclaré Kennedy.

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    Politiquement, la voie vers la fin de la ségrégation semblait enfin s’engager. Mais quelques mois plus tard, en novembre de cette année 1963, le président américain est assassiné à Dallas.

    La volonté politique aurait pu s’arrêter là. Néanmoins, son successeur, le président Lyndon B. Johnson reprendra le flambeau. Et c’est sous son mandat que seront finalement signés ces textes fondateurs.

    Aux Etats-Unis, la lutte contre les discriminations raciales est loin d’être achevée. Le décès de George Floyd le 25 mai dernier et les manifestations qui rappellent que la vie des noirs compte (Black Lives Matters) l’ont montré. D’ailleurs, la question raciale a été au cœur des débats pour l’élection présidentielle américaine. La mobilisation de l’électorat noir, dans certains Etats comme la Géorgie, a été déterminante.

    Ce qui montre que les luttes contre les discriminations ne sont terminées, même si les problématiques ont évolué. C’est le cas par exemple du mouvement Black Lives Matter. "Aujourd’hui encore, dans les manifestations Black Lives Matter, on prône la non-violence pour éviter de dire que ce sont les manifestants qui génèrent les troubles", pointe l’historienne Esther Cyna.

    Pour l’historienne, c’est clair, "les mouvements d’aujourd’hui sont les héritiers directs des freedom rides".

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