Ben-Hur à Bruxelles
En Belgique et ailleurs en Europe, il faut attendre presque un an après la sortie américaine du film, qui a lieu en 1959, pour voir Ben-Hur débarquer sur les écrans. Autant dire que la notoriété du film est déjà bien établie. L’avant-première se fait à Bruxelles, sous la forme d’un gala en faveur de la Croix-Rouge, organisé par le journal Le Soir. L’actrice israélienne Haya Harareet, qui joue la sœur de Judah Ben-Hur, en est l’invitée d’honneur. Elle déclarera au journal que son plus grand regret aura été de ne pas participer à la course de chars, réservée aux hommes. Resté à l’affiche chez nous jusqu’en 1961, le film a marqué les esprits des cinéphiles de l’époque.
Quant au genre qu’est le péplum, il atteindra son apogée avec Cléopatre de Joseph L. Mankiewicz, avec Elizabeth Taylor dans le rôle-titre. Si le film est l’un des plus grands succès de la décennie, cela ne suffira pas à couvrir les faramineuses dépenses faites pour sa production (44 millions de dollars, soit l’un des films les plus chers jamais réalisés). Les mauvaises critiques finiront par enterrer le film, et avec lui tout le genre. Il faudra attendre 2001 et le succès de Gladiator pour qu’un péplum revienne sur le devant de la scène. Mais aucun n’a depuis réussi à obtenir un franc succès, et certainement pas le malheureux remake de Ben-Hur, datant de 2013, échec critique et commercial. Ben-Hur, l’original, reste encore inégalé.