On la surnommait "la reine du gospel". Une voix incontournable mais aussi une femme qui s’investira au sein du mouvement pour les droits civiques aux Etats-Unis. Fascinée par les chanteuses Ma Rainey, Bessie Smith, Mamie Smith, c’est dans les églises qu’elle débutera sa carrière dès l’âge de 4 ans.
C’est dans l’église que je peux le mieux atteindre mon public (Mahalia Jackson).
Consacrant de longues années à la musique sacrée, Mahalia Jackson restera longtemps inconnue des amateurs de jazz. Extrait d'un article du critique musical Charles Delaunay dans la revue Jazz Hot N°38 (1949) : "L’art de Mahalia Jackson demeure profondément typique de la tradition de sa race et par là digne d’intérêt pour tout amateur de jazz. Contrairement à Bessie Smith elle recourt souvent aux vocalises montantes ou descendantes, faisant preuve en toute circinstance d'une grande musicalité et d'une maîtrise absolue de sa voix qui, par sa nature, reste infiniment plus proche du jazz que celle d'une chanteuse comme Marian Anderson".