Cette première n'en reste pas moins porteuse d'espoir : on estime à l'époque que chaque année, 650.000 personnes meurent de maladie cardiovasculaire aux Etats-Unis. Contre une centaine de greffes du cœur humain pratiquées.
Cinq heures après l'opération, les médecins annoncent que le cœur artificiel fonctionne normalement, deux jours plus tard qu'il "fonctionne à merveille". Barney Clark commence à redevenir lui-même, annonce sa famille. "Je ne crois pas qu'il ait cru que l'expérience réussirait. Son intention, en la tentant, était d'apporter une contribution à l'Histoire de la médecine", explique son fils Stephen.
Plusieurs crises graves vont ensuite se succéder, dont trois nécessitant un retour au bloc. En février, plus de deux mois après la transplantation, l'état du patient est déclaré "bon". Il quitte l'unité de soins intensifs.
Mais le 22 mars, l'hôpital convoque la presse : "L'état d'esprit est au pessimisme". Barney Clark décède le lendemain à 22h02 à la suite d'un dysfonctionnement de différents organes vitaux après avoir vécu 112 jours avec un cœur artificiel. En ayant toujours pensé, selon sa femme, que "cela en valait la peine !"...