Il y a 320 ans, les 13, 14 et 15 août 1695, une pluie de boulets de canon s’abat lourdement sur Bruxelles. Depuis Molenbeek et Anderlecht, les troupes de Louis XIV pilonnent notre capitale sans répit. Les Bruxellois fuient l’assaut laissant derrière eux un immense brasier. Bruxelles est dévastée. Cinq ans plus tard, tel un Phénix, la ville renaît de ses cendres raconte Olivia Regout sur le site BrusselsLife.
Un des premiers bombardements de terreur de l'histoire
Il n' y a aucune raison militaire à bombarder Bruxelles. Près de 48 heures ont cependant suffi aux troupes françaises pour réduire en poussière plus d’un tiers de la ville. Une attaque sans précédent à l’encontre d’une ville sans défense, victime des ambitions d’un Roi Soleil en perte de vitesse et d’un maréchal de Villeroy trop zélé.
Bruxelles déjà capitale en 1695
Au XVIIe siècle, Bruxelles est la capitale des Pays-Bas espagnols. Elle est gérée par un jeune (33 ans) gouverneur bavarois. Depuis 40 ans, la France, elle est en pleine expansion grignote sans cesse des territoires vers le Nord. Pour contrer les ambitions de Louis XIV, une puissante coalition s’est constituée : la Ligue d’Augsbourg. L’Angleterre, et les Provinces Unies, l'Allemagne, la Suède, les Pays-Bas espagnols, la Bavière… unissent leurs forces pour faire front et refouler les Français.
Alors que les troupes alliées assiègent Namur aux mains des Français depuis trois ans, Louis XIV s’impatiente. En fait la ville est déjà perdue seule une garnison retranchée dans le fort résiste encore. Il ordonne au maréchal de Villeroy de frapper un grand coup dans une autre ville pour faire diversion et soulager le siège namurois.