Faute d’élections organisées depuis 2016, Haïti ne compte depuis le début de la semaine plus aucun représentant élu au niveau national, alors que les gangs règnent en maîtres sur le territoire, un an et demi après l’assassinat du président Jovenel Moïse.
Les dix derniers sénateurs encore en poste ont achevé symboliquement leur mandat, mais le pouvoir législatif a en fait cessé de fonctionner en janvier 2020, quand l’ensemble des députés et deux tiers des élus de la chambre haute ont quitté leur poste, sans successeurs pour les remplacer.
L’assassinat du président Moïse par un commando armé, dans sa résidence privée en juillet 2021, n’a fait qu’amplifier la crise politique déjà profonde dans laquelle le pays était englué à cause de la déliquescence des institutions publiques.
C’est le Premier ministre Ariel Henry qui gère actuellement les affaires mais, nommé 48 heures seulement avant l’attentat qui a coûté la vie à Jovenel Moïse, sa légitimité est largement remise en cause.