Il est minuit moins 90 secondes et cela signifie que l’humanité n’a jamais été aussi proche d’un cataclysme planétaire : c’est en tout cas ce qu’a annoncé mardi le groupe de scientifiques gérant l’horloge de l’apocalypse, qui surveille non pas le temps mais la fin des temps.
Cette horloge fait le décompte vers minuit, en fonction des menaces nucléaires, écologiques, sanitaires ou encore technologiques. Depuis 2020, elle était à 100 secondes de minuit. Mais cette année, les aiguilles ont été avancées de 10 secondes, se rapprochant de minuit, l’heure fatidique que les scientifiques espèrent ne jamais voir atteinte. Un record depuis sa création.
Nous vivons à une époque de danger sans précédent
Outre la guerre en Ukraine et le danger nucléaire, les scientifiques ont pris en compte "les menaces persistantes représentées par la crise climatique" ainsi que le fait que les "événements dévastateurs, comme la pandémie de Covid-19." Le groupe d’experts a aussi évoqué la désinformation et les technologies de surveillance.
"Nous vivons à une époque de danger sans précédent, et l’horloge de l’apocalypse représente cette réalité", a expliqué Rachel Bronson, la présidente du Bulletin of the Atomic Scientists.
Cette horloge conceptuelle a été imaginée en 1947 par le "Bulletin of the Atomic Scientists" de l’Université de Chicago, fondé par Albert Einstein et des scientifiques ayant travaillé sur le projet "Manhattan", qui produisit la première bombe atomique.
A l’origine, après la Seconde Guerre mondiale, l’horloge indiquait minuit moins 7 minutes. En 1991, à la fin de la Guerre froide, elle avait reculé jusqu’à 17 minutes avant minuit. En 1953, ainsi qu’en 2018 et 2019, elle affichait minuit moins 2.