Quelques jours à cogiter, à jongler de façon magistrale avec la pression grandissante sur ses épaules. Avant de définitivement déloger Kareem-Abdul Jabbar et de s’installer, seul, au sommet du Mont Olympe. Il lui aura fallu 44 matches cette saison.
44 matches, frustrants collectivement tant ses Lakers pataugent dans la semoule mais monstrueux d’un point de vue individuel. Une demi-saison lors de laquelle il se sera encore amusé à défier les lois d’un temps qu’il nargue avec le sourire depuis tant d’années.
La preuve, alors qu’à 38 ans, la plupart de ses adversaires profitent du confort de leur canapé, lui, martyrise encore et toujours les défenses adverses. Puissance, percussion, lecture du jeu, justesse, tout le monde connaît la recette. Mais toujours personne ne parvient à trouver la parade.
La mi-saison désormais dépassée, Lebron campe sereinement sur une moyenne de 30 points par match, soit sa 3e meilleure saison au scoring en carrière. Il est le 7e meilleur marqueur de NBA cette saison. L’âge des 6 hommes devant lui ? 28, 23, 28, 24, 32 et 24 ans. Mieux encore, il est le seul joueur de plus de 35 ans à truster le Top 100 (!) des meilleurs marqueurs cette saison. Seul, sur sa planète.
Quadruple champion, quadruple MVP, quadruple MVP des finales, 19x All-Star, 4e meilleur passeur de l’histoire alors qu’il est… ailier, Lebron James dépoussière un nouveau record NBA. Peut-être le plus beau. En tout cas, celui qu’on pensait "le plus imbattable."
Au final, rien n’est imbattable. Surtout quand on s’appelle Lebron James. Et qu’on ne semble toujours pas rassasié après tant d’années… à se goinfrer de records.