Mais qui dit montée d’adrénaline, dit aussi descente… Qui prend parfois un peu de temps. Et qui bouleverse biologiquement. Frank Ruelle, bientôt retraité, qui totalise 20 ans de présentation matinale, sur la Première et sur Vivacité Charleroi, et qui aujourd’hui présente les journaux du soir sur Vivacité depuis 15 ans l’explique très bien. "On peut tourner le problème dans tous les sens : on ne dort jamais suffisamment. Se lever à 2h30 ou 3 heures du matin, ce n’est pas se lever tôt, c’est se lever en pleine nuit ! Il faut pour bien faire aller se coucher à 20 heures, et on ne le fait pas…"
"Non, on ne le fait pas reprend Christophe Grandjean. "Alors on fait des siestes, et finalement moi je vais me coucher à 21h30, 22 heures au plus tard." Chacun son rythme pour Florence Hürner, "moi quand je quitte Reyers, je vais très vite prendre une bonne douche, histoire de faire la coupure entre boulot et maison, et puis moi aussi je fais une sieste de 1h30 à 2 heures, jamais plus."
On ne rattrape jamais les heures où on n’a pas dormi
"Au début, quand on est jeune, on peut se dire 6 heures de sommeil ça suffit, dit Frank Ruelle, "et puis, l’âge venant, on doit faire des siestes, parfois de plus en plus longues, et quand on se réveille d’une trop longue sieste on est vaseux, il faut une à deux heures pour s’en remettre et puis quand on est de nouveau sur pied, il faut déjà penser à aller dormir… Avec toutes les conséquences que ça a sur notre corps, mais aussi sur notre vie familiale et sociale."
Mais, précise-t-il, comme vu dans un article médical, on ne rattrape jamais les heures où on n’a pas dormi. Ce n’est pas parce qu’on fait une grasse matinée le week-end que l’on va rattraper l’impact négatif des nuits écourtées. Le corps, chez Frank, a fini par céder : "à la fin, quand j’ai arrêté ma première tranche de matin en 1998, j’étais sujet à des chutes de tension, des vertiges." Après avoir repris encore des matinales durant quelques années, Frank a fait le grand écart en entamant un parcours de journaux du soir.