Confinement partiel, reconfinement total, confinement proportionné: on ne sait pas exactement à quelle sauce les Belges, les Bruxellois, les Flamands et les Wallons seront mangés ce vendredi après-midi après le comité de concertation, mais une chose est sûre selon nos universités, c'est que pour éviter la saturation des hôpitaux, il est déjà trop tard. Et pourtant, en décidant de ce confinement "dur", plus tôt, dès le 19 octobre par exemple, on aurait pu éviter cette saturation, rester en-dessous du maximum de nos capacités... et limiter les décès, qui sont en train d'exploser en ce moment.
"Il est clair que les scientifiques ont été moins écoutés durant le mois de septembre mais on a fait ce qu’on a pu pour alerter", regrette Nicolas Franco. Ce chercheur en modélisation mathématique de l’Université de Namur vient de publier un rapport avec d’autres scientifiques des universités d’Hasselt, Gand et de la VUB.
Dans ce rapport, Nicolas Franco et ses confrères ont imaginé des scénarios potentiels en fonction des mesures restrictives décidées pour limiter la propagation de l’épidémie. Ils ont aussi simulé l’évolution de la courbe si un confinement avait été décidé plus tôt. Et leurs conclusions ne sont guère optimistes: en tenant compte du fait que les écoles resteraient ouvertes, le seul scénario qui permet de ne pas exploser nos capacités est celui de mesures dures, jusqu'à la fin de l'année. Et encore, il n'est pas sans risque...