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Hongrie : à Budapest, devant 50.000 fidèles et Viktor Orban, le pape François demande d'"ouvrir la porte" aux réfugiés

Messe du pape François à Budapest le 30 avril

© Vincenzo PINTO / AFP

Par Belga, édité par Kevin D.

Des dizaines de milliers de personnes se sont réunies dimanche matin à Budapest pour une messe en plein air du pape François, au troisième et dernier jour de sa visite en Hongrie, aux portes de l’Ukraine en guerre.

 

Jorge Bergoglio est arrivé vers 09h00 (même HB) à bord de sa "Papamobile" sur la place Kossuth Lajos, derrière le Parlement situé sur les rives du Danube, au cœur de la capitale hongroise. Tôt dimanche, les fidèles, dont de nombreuses familles, se sont massés sous le soleil, encadrés par un important dispositif de sécurité, a constaté un journaliste de l’AFP.

© Belga

Ouverture aux réfugiés

Environ 50.000 personnes étaient présentes, selon les autorités locales. "C’est quelque chose d’unique, de fascinant de voir le pape d’aussi près", a confié Levente Kiss, un étudiant hongrois de 21 ans, qui avait déjà rencontré le souverain pontife la veille et salue son message d’ouverture envers les réfugiés. Dans l’après-midi, le jésuite argentin, âgé de 86 ans, prononcera un dernier discours à 16H00 (14h00 GMT) devant des représentants du monde culturel et scientifique à l’université catholique de Budapest. Il retournera en début de soirée à Rome et donnera dans l’avion sa traditionnelle conférence de presse devant les journalistes l’accompagnant à bord.

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"Il est triste et douloureux de voir des portes fermées"

"Ouvrons les portes": le pape François y a lancé un vibrant appel à l'accueil des migrants.

Un message martelé tout au long de son séjour, dans une critique indirecte de la politique d'exclusion du Premier ministre nationaliste hongrois Viktor Orban. Le jésuite argentin s'est élevé contre "les portes fermées à ceux qui sont étrangers, différents, migrants, pauvres".

"Il est triste et douloureux de voir des portes fermées: les portes fermées de notre égoïsme envers ceux qui marchent chaque jour à nos côtés (...) les portes fermées de notre indifférence à ceux qui sont dans la souffrance et la pauvreté", a-t-il déploré.

"S'il vous plaît, ouvrons les portes!", a lancé le pape, fervent défenseur des droits des réfugiés, devant des responsables politiques et religieux dont Viktor Orban.

Le 41e voyage international de François – son deuxième à Budapest après un passage éclair en septembre 2021 – est notamment marqué par la guerre en Ukraine voisine et la thématique migratoire, dans un pays qui a récemment bâti des clôtures à ses frontières et détenu des réfugiés dans des "zones de transit". Depuis son arrivée vendredi, il a mis en garde contre les "fermetures" et la tendance "au repli", dénoncé la montée des nationalismes et appelé à "retrouver l’âme européenne" face à "l’infantilisme belliqueux". Malgré des douleurs au genou persistantes l’obligeant à se déplacer en fauteuil roulant, François est apparu en assez bonne forme, un mois après son hospitalisation. Il est le deuxième pape à visiter le pays d’Europe centrale, après Jean Paul II en 1991 et 1996.

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