Les nouveaux membres du Conseil législatif hongkongais réservé aux "patriotes", ont prêté lundi un serment de loyauté, au premier jour de session après leur désignation encadrée par de nouvelles règles visant à empêcher la présence de toute opposition pro-démocratie traditionnelle.
Les 90 législateurs ont participé à une cérémonie chargée de symboles reflétant la nouvelle réalité politique de la ville, avec le remplacement dans l’hémicycle de l’emblème de la région par celui de la République populaire de Chine.
Les prestations de serment étaient supervisées par la cheffe de l’exécutif local, Carrie Lam, dont le gouvernement n’a plus à répondre à une opposition dans une assemblée autrefois turbulente et désormais composée, pour les quatre prochaines années, uniquement de loyalistes.
La Chine a remodelé Hong Kong à sa propre image, autoritaire, après les énormes et parfois violentes manifestations pro-démocratie de 2019.
Une loi sur la sécurité nationale criminalise depuis 2020 tout acte considéré comme dissident et de nouvelles lois ont été adoptées pour purger les administrations et institutions d’éléments perçus comme "non patriotes".
Lors du scrutin de décembre, seuls 20 des 90 membres du Conseil législatif (LegCo) ont été élus au suffrage universel direct, les 70 autres étant nommés par des comités loyaux à Pékin.
Les autorités se sont félicitées du résultat, un corps législatif composé de patriotes et exempt de tout élément "anti-Chine".
Un seul législateur identifié comme non affilié à l’establishment a réussi à éviter les vétos et à se faire élire. Mais Tik Chi-yuen n’appartient pas au bloc pro-démocratie traditionnel.
La plupart des figures pro-démocratie de Hong Kong sont en prison, en exil ou ont quitté la politique.