C’est une date qui est désormais entrée dans l’Histoire de France : le 21 avril 2002, pour la première fois, un candidat d’extrême-droite se hisse au second tour de la présidentielle. Le président sortant, Jacques Chirac vire en tête mais Jean-Marie Le Pen est 3% derrière lui. Alors la France s’agite, toute la gauche défile au 1er mai et appelle à voter au second tour pour Jacques Chirac, quitte " à se boucher le nez " comme diront certains. Jacques Chirac refuse le débat d’entre-deux-tours et est réélu avec 82% des voix.
Depuis lors, Marine Le Pen a réussi elle aussi à se qualifier au second tour il y a 5 ans face à Emmanuel Macron et, à en croire les sondages, le match pourrait se rejouer cette année. Si Emmanuel Macron est donné grand favori, il est clair qu’il ne va pas réitérer les 82% de Jacques Chirac d’il y a 20 ans.
La grande différence, c’est qu’en 2002, la qualification de Jean-Marie Le Pen au second tour prit les Français par surprise. Comme on leur annonçait le duel Chirac Jospin, certains ont oublié d’aller voter au premier tour. Et d’autres ont voulu donner leur voix à un autre candidat de gauche, raison pour laquelle, depuis le 21 avril 2002, la notion de vote utile a fait un retour en fanfare sur la scène politique française.
Le 5 mai, Jacques Chirac devient, après François Mitterrand, le deuxième président réélu de la Vème République.